Vincent Van Quickenborne, ministre de la Justice. © Belga

Van Quickenborne: « Il ne s’agit pas seulement de vengeance, mais aussi de la manière dont on remet les gens sur le droit chemin »

Le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne (Open Vld) est prêt à un débat ouvert sur les peines en Belgique. Mais, selon lui, un équilibre doit être maintenu. « Il ne s’agit pas seulement de vengeance, mais aussi de la manière dont on remet les gens sur le droit chemin », a-t-il déclaré dimanche sur le plateau de l’émission ‘De Zevende Dag’, sur la VRT.

Le ministre a dit comprendre les manifestations de jeunes qui ont eu lieu à la suite du procès du cercle estudiantin Reuzegom et les prend au sérieux. Une rencontre aura lieu jeudi soir avec des représentants de l’université de Louvain (KULeuven), en présence du recteur Luc Sels.

   Les manifestations font état d’un mécontentement à l’égard des peines prononcées lors du procès. Les membres du cercle ont été condamnés à des peines entre 200 et 300 heures de travaux d’intérêt général pour homicide involontaire sur Sanda Dia, traitement dégradant et infractions à la législation sur le bien-être animal.

   Dimanche, Vincent Van Quickenborne a souligné que dans un procès similaire à Liège, qui concernait également un décès lors d’un baptême d’étudiant, des ordonnances de travaux d’intérêt général avaient également été prononcées. « Les lois sont ce qu’elles sont et 300 heures de travaux d’intérêt général est le maximum. Mais je suis prêt à avoir un débat« , a déclaré le ministre. Dans les prochaines semaines, le débat sur le nouveau code pénal aura lieu à la Chambre. « Je suis prêt à en discuter ouvertement. Cependant, il ne doit pas seulement s’agir d’amendes et de culpabilité, mais aussi de la façon dont nous rendons les criminels meilleurs. »

   Le ministre a aussi noté que la famille avait toujours la possibilité d’introduire un pourvoi en cassation si elle le souhaite. Vincent Van Quickenborne a aussi répété qu’il n’appartient pas aux politiciens de s’exprimer à la place des juges. « J’ai entendu des juges qui craignaient pour eux-mêmes et leurs familles », a-t-il  indiqué, parlant de « pente glissante’. « Je suis préoccupé par un climat dans lequel des juges sont ciblés par certaines personnes et voient leurs noms et adresses publiées. »

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