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Vaccin Covid: une forte disparité entre communes à Bruxelles (infographies)

Olivia Lepropre
Olivia Lepropre Journaliste au Vif

La campagne de vaccination contre le Covid en Belgique s’accélère. La couverture vaccinale en Flandre et en Wallonie est toujours plus élevée qu’à Bruxelles où une forte différence entre communes donne un éclairage supplémentaire à l’exception bruxelloise.

La campagne de vaccination en Belgique progresse: 29,2% de la population adulte a reçu une première dose, tandis que 8,1% ont reçu les deux doses requises pour les vaccins actuellement administrés en Belgique (Pfizer, Moderna et AstraZeneca).

Jusqu’à présent, 2.682.515 personnes ont reçu une première dose et 749.333 ont reçu les deux doses nécessaires. C’est surtout l’administration de la première dose qui s’accélère : 85,3% des 85+ sont ainsi partiellement vaccinés, de même que 88,7% des 75-84 ans. Ils sont 40,9% des plus de 85 ans à avoir également la deuxième dose.

Que ce soit pour la première ou la deuxième dose, on note toujours des différences entre les régions. Pour rappel, les données sont enregistrées sur base du lieu de résidence et non du lieu de vaccination. Ainsi, la couverture vaccinale de la première dose chez les plus de 18 ans est de 29,5% en Flandre, 29% en Wallonie et 22,7% à Bruxelles. 8,6% des Wallons et 8,1% des Flamands sont entièrement vaccinés, contre 6,1% en Région bruxelloise.

Bruxelles: des disparités communales

Si Bruxelles semble à la traîne, c’est aussi parce qu’on note des grandes différences entre les communes. Jusqu’à présent, 253.545 personnes ont reçu au moins une dose de vaccin dans la région, tandis que 80.120 en ont reçu deux. Près de 70% des 65+ ont été vaccinés une première fois, et la Cocom est plutôt optimiste quant aux chances de franchir ce cap à l’aide des campagnes de sensibilisation qui se poursuivent.

Ainsi, concernant les 65+ vaccinés en première dose on remarque une forte couverture vaccinale à Woluwe-Saint-Pierre (80,7%), Auderghem (79,3%), Watermael-Boitsfort (78,2%), Uccle (77,9%), Berchem-Sainte-Agathe (76,3%) ou encore à Woluwe-Saint-Lambert (75,6%). Mais d’autres communes sont plus lentes sur le même public cible : Saint-Josse-Ten-Noode (51,7%), Saint-Gilles (59,5%), la Ville de Bruxelles (61,2%), Schaerbeek (61,3%), et Molenbeek (62,1%). En résumé: la couveture vaccinale est (beaucoup) plus élevée dans le sud et l’est de la Région.

Comment l’expliquer ? Selon la responsable du service de l’hygiène de la Cocom, Inge Neven, cette donnée s’explique par le caractère cosmopolite de la Région bruxelloise, qui compte pas moins de 184 nationalités différentes. D’autres facteurs jouent également, comme le niveau socio-économique, globalement faible dans certaines zones, l’existence par endroits d’une population moins orientée vers la prévention en santé ou encore la fracture numérique.Un rapport avec les centres de vaccination, plus présents sur certains territoires ? Si la question s’est posée lors des premières semaines, il n’y a apparament pas d’effet clair observé.

Toutefois, on observe un impact notable de chaque action de sensibilisation via la Cocom, les communes, et les acteurs locaux (médecins généralistes, pharmacies, aides à domicile,…). « La population bruxelloise est très internationale. Nous sommes confrontés à un plus grand défi que les autres d’atteindre ces gens dans leur langue et leur culture….Nous poursuivons donc toutes les actions de sensibilisation possible. Je suis convaincue que l’on va encore voir ces pourcentages augmenter », a-t-elle commenté.

Belgique, bon élève de la 1er dose

En Europe, 24,2% des citoyens adultes ont reçu une première dose de vaccin, et 8,9% sont entièrement vaccinés, selon les données du Vaccine Tracker du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC). La Belgique se situe globalement dans la moyenne européenne, notamment grâce à une accélération importante en Wallonie et en Flandre. Notre pays se classe ainsi 7e concernant l’administration de la première dose, mais est plus à la traîne que d’autres dans l’injection de la deuxième dose. Certains pays ont en effet préféré stocker davantage de doses pour assurer la deuxième dose, tandis que d’autres préfèrent administrer au plus vite la première dose, au risque de se voir limités par les retards de livraisons.

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