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Une plaque commémorative dévoilée en hommage aux policiers morts en service

La police a salué vendredi la mémoire de ses collègues décédés en intervention, en présence des familles et des ministres de l’Intérieur ainsi que de la Justice, Jan Jambon et Koen Geens. Cette date n’a pas été choisie au hasard puisqu’elle coïncide avec le 20e anniversaire de la loi sur la police intégrée. La cérémonie s’est tenue, sous une pluie battante, au siège de la police fédérale. Une plaque commémorative a été inaugurée.

Le 7 décembre 1998… Il y a tout juste 20 ans naissait la réforme des polices, dans le sillage de l’affaire Dutroux. Elle a débouché sur la création d’une police intégrée, structurée à deux niveaux: la police fédérale, créée le 1er janvier 2001, et la police locale, lancée un an plus tard.

Une date symbolique donc pour célébrer la mémoire des policiers et policières morts en intervention.

« Nous partageons la tristesse des familles, amis et collègues touchés par ces disparitions », a indiqué le président de la Commission Permanente de la Police Locale, Nicholas Paelinck, lors de la cérémonie. « La violence et le manque de respect à l’égard des policiers ne cessent d’augmenter, mais cela n’empêche pas nos forces de l’ordre de continuer à descendre dans les rues pour accomplir leur devoir », a-t-il enchaîné.

« C’est important de se souvenir »

Son collègue, le commissaire général de la Police Fédérale, Marc De Mesmaeker, a lui souligné le « vide profond » laissé par tous ces agents morts sur le terrain.

L’inauguration d’une plaque commémorative a ponctué la cérémonie, au son des trompettes, devant une rangée de tuniques bleues.

Les familles ont apprécié ce moment « émouvant », comme l’exprime l’épouse de Georges Hautier, décédé en 2009 dans un accident de moto à Beaumont, alors qu’il était en service: « Mon mari aurait apprécié ce moment. C’est important de se souvenir de lui et ses collègues ».

Trois policiers sont décédés en intervention cette année et une vingtaine d’autres ont été grièvement blessés, totalise Vincent Gilles président du SLFP Police. Ces faits coutumiers rappellent la dangerosité du métier. Et pourtant, rien ne l’atteste. « A ce jour, il n’existe pas encore de registre de violence par des tiers. Or nous demandons ces chiffres depuis 2011. »

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