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Une nouvelle plainte à l’encontre de Roger Vangheluwe

Une nouvelle plainte à l’encontre de l’ancien évêque de Bruges, Roger Vangheluwe, a été déposée il y a quatre semaines à Bruxelles, rapporte l’hebdomadaire Humo à paraître mardi.

La plainte émane d’un ancien résident de la Huize Godtschalck à Loker (Heuvelland), dans le Westhoek. Auparavant orphelinat, l’endroit accueille aujourd’hui des enfants qui connaissent des conditions d’éducations difficiles. L’homme en question a passé une bonne partie de sa jeunesse dans cette institution. La plainte a été déposée le 18 juillet dernier par ses avocats, Tine Verbeke et Walter Van Steenbrugge. « Le plaignant a été abusé sexuellement, physiquement et sur le plan émotionnel dès ses huit ans par l’ancien évêque Roger Vangheluwe dans la maison d’accueil Huize Godtschalck à Loker, tout comme pendant les vacances à Oostduinkerke qu’il passait avec d’autres enfants de l’établissement. » La plainte n’est pas uniquement dirigée contre M. Vangheluwe mais aussi contre X, soit des personnes qui ont fait preuve de négligence coupable à l’égard d’un mineur en détresse, et contre l’instance compétente qui s’est gardée de mener une enquête sur les faits: l’Eglise catholique.

« L’Eglise prend expressément ses distances avec son comportement »

L’Eglise prend « expressément ses distances » avec le comportement de l’ancien évêque de Bruges Roger Vangheluwe et d’autres auteurs d’abus sexuels, a déclaré Paul Quirynen, avocat des évêques belges, mardi matin sur Radio 1 (VRT), après qu’une nouvelle plainte a été déposée contre Roger Vangheluwe par un ancien résidant d’une maison d’accueil.

La nouvelle plainte est « une information choquante », selon Paul Quirynen. L’Eglise prend selon lui ses distances avec le comportement d’auteurs d’abus sexuels et choisit « le côté des plus faibles et des victimes ». Elle manifeste également sa volonté de soigner les blessures des victimes, sur les plans tant émotionnel que financier.

Renaat Landuyt, député sp.a qui siège à la Commission de suivi des abus sexuels, à la Chambre, a reconnu que « ce qui se passe aujourd’hui ravive la douleur chez de nombreuses victimes ». « En ce qui me concerne, la prescription devrait être totalement supprimée vu la nature des faits », a-t-il déclaré. Il n’a pas exclu que des faits plus récents soient mis au jour.

Avec Belga

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