Si le choix est laissé à l'école dans l'enseignement libre, il n'y aura pas d'examens pour les 127 000 élèves de l'enseignement officiel, sauf pour ceux qui achèvent leurs secondaires. © BELGA IMAGE

Une grève de l’enseignement prévue le 10 février : « Pour le personnel enseignant, ça devient indigeste »

Pour exprimer leur ras-le-bol général, les syndicats enseignants ont décidé de se rendre devant le siège du gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles le 10 février prochain pour une grève générale.

Des efforts demandés face à une crise sanitaire qui n’en finit pas, une hausse des salaires attendues depuis des années mais qui n’arrivent pas, des négociations pour l’accord sectoriel bisannuel qui n’aboutissent pas… Une multitude de raisons ont motivé les syndicats de l’enseignement à partir en grève. « Voilà deux ans que le monde politique nous dit que les enseignants sont essentiels, alors qu’il le prouve à présent!« , affirme Roland Lahaye, de la CSC-Enseignement.

Dans 3 semaines, le 10 février prochain, un rassemblement aura donc lieu à 11 heures devant le siège de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Les personnels administratifs et ouvriers des écoles sont invités à y participer.

Le PACTE, la goutte de trop ?

La crise sanitaire touche de plein fouet le secteur de l’enseignement. Avec actuellement 14% d’absentéisme du côté des enseignants et des élèves, les professeurs doivent redoubler d’efforts. Une pression de plus pour eux, dans un contexte où les enseignants se sont souvent sentis laissés de côté. « Nous avons besoin de vraies solutions sur la pénurie d’enseignants mais nous n’avons que des bouts de ficelles. Pour améliorer la qualité de l’enseignement, il faut une vraie réflexion sur la taille des classes. »

Mais une couche s’est rajoutée au ras-le-bol généralisé : la mise en oeuvre du pacte d’excellence. Prévue pour la prochaine rentrée scolaire, le pacte va impliquer, d’une manière ou d’une autre, un travail supplémentaire pour les enseignants. Avec de nouveaux rythmes scolaires, l’implantation d’un tronc commun et le dossier de suivis des élèves, ils ne voient pas le bout. « Pour le personnel enseignant, ça devient vraiment indigeste. D’autant qu’il a d’autres chats à fouetter en ce moment », lance Roland Lahaye.

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