Une étude Ulg publiée dans « The Lancet » – Le PET-scan, meilleur détecteur des patients végétatifs capables de reprendre conscience

(Belga) Le PET-scan, technique d’imagerie cérébrale par injection d’un produit légèrement radioactif, est l’outil le plus efficace à ce jour pour déterminer si des patients en état végétatif et souffrant de lésions cérébrales sévères ont la possibilité de retrouver la conscience, selon une étude de l’Université de Liège (ULg) publiée dans la prestigieuse revue anglaise « The Lancet ».

« Nos résultats suggèrent que l’imagerie par PET-scan peut révéler des processus cognitifs qui ne sont pas visibles via les tests traditionnels », explique Steven Laureys, neurologue au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Liège. Cette découverte permettrait d’identifier des patients non-répondants « végétatifs » qui auraient le potentiel de retrouver des capacités sur le long terme, selon lui. Traditionnellement, les médecins réalisent des examens cliniques au chevet des patients afin de déterminer s’ils se trouvent en état de conscience minimale (preuves de sensibilité, réponses à des stimuli) ou s’ils sont dans un état végétatif, mais jusqu’à 40% des patients sont mal diagnostiqués via ces examens, selon les auteurs. L’étude, menée auprès de 126 patients, a évalué si deux techniques d’imagerie cérébrale, le PET-scan au glucose marqué (PET-FDG) et l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf), pouvaient faire la distinction entre l’état végétatif et l’état de conscience. Il s’est avéré que le PET-FDG parvenait mieux que l’IRMf à distinguer les patients conscients des patients inconscients. Les examens de neuroimagerie ont permis de démontrer des signes de conscience chez 32% des patients diagnostiqués comme inconscients ou « végétatifs » et 69% de ces patients ont démontré une amélioration clinique dans les mois qui ont suivi. (Belga)

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