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Une adhésion à l’UE ? La Belgique pour « une autre forme de partenariat » avec l’Ukraine

Le Vif

L’adhésion d’un pays à l’Union européenne est un processus long et exigeant en termes de réformes attendues, mais la main tendue par l’Ukraine pourrait être saisie via « une autre forme de partenariat » qui permette d’y répondre rapidement, estime le Premier ministre Alexander De Croo.

L’Ukraine est actuellement liée à l’UE par un accord d’association et n’est donc pas reconnue comme candidate à l’adhésion, ni même candidate potentielle. Le président Volodymyr Zelenski a signé lundi une demande d’adhésion sans délai à l’UE, en réclamant une nouvelle procédure spéciale. Le Parlement européen, quant à lui, devrait pousser cet après-midi l’UE à reconnaître à l’Ukraine un statut de candidate à l’adhésion.

« L’Ukraine fait partie de la famille européenne, comme d’autres pays qui ne font pas partie de l’Union européenne », a observé M. De Croo, interrogé sur la position de la Belgique à cet égard. « J’espère que cette guerre se finira au plus vite. Nous devrons alors collaborer avec l’Ukraine en fonction d’objectifs. Nous devons saisir cette main tendue de l’Ukraine, mais si on veut le faire rapidement, il faut trouver une autre forme de partenariat », a-t-il exposé.

M. De Croo a rappelé que l’adhésion à l’UE était « un processus qui prend de nombreuses années et nécessite des réformes très importantes ». Une nouvelle forme de partenariat, qui permettrait de saisir plus vite une main tendue, serait donc indiquée à ses yeux, que ce soit pour l’Ukraine ou d’autres pays.

Près de 300 personnes en Ukraine sous la responsabilité de la Belgique

Près de 300 personnes actuellement présentes en Ukraine sont sous la responsabilité de la Belgique, qui est toutefois dans l’impossibilité d’organiser une mission de rapatriement, a indiqué lundi la ministre des Affaires étrangères Sophie Wilmès.

Les Affaires étrangères ont recensé 232 Belges, 44 membres de leur famille proche et 18 ressortissants luxembourgeois, soit 294 personnes sous responsabilité de la Belgique. Un chiffre en évolution constante en fonction des départs et des personnes qui se font connaître. « Nous sommes très préoccupés pour elles, notre priorité reste de garantir la continuité de l’assistance consulaire », a souligné la cheffe de la diplomatie belge.

Des équipes ont été placées aux points frontières de la Pologne, de la Roumanie, de la Slovaquie et de la Moldavie, et le centre de crise reste accessible 24h/24. Chacune de ces personnes doit évaluer sa situation personnelle, et, si les conditions de sécurité sont jugées suffisantes, quitter le territoire. Mais une mission de rapatriement organisée par la Belgique n’est pas possible, vu les conditions de sécurité et la fermeture de l’espace aérien ukrainien, déplore le gouvernement.

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