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Un enfant wallon sur quatre est pauvre

Marie Gathon
Marie Gathon Journaliste Levif.be

La performance de la Belgique en matière de lutte contre la pauvreté est « médiocre », selon Frank Vandenbroucke, professeur à la KUL et ancien ministre fédéral des Affaires sociales.

Se basant sur l’étude européenne « Silc » (Statistiques sur les revenus et les conditions de vie), Franck Vandenbroucke affirme dans La Libre Belgique qu’un enfant wallon sur quatre grandit dans une famille qui vit sous le seuil de pauvreté. La Flandre s’en sort par contre beaucoup mieux avec 10,4 % de pauvreté enfantine, un niveau bien en dessous de la moyenne européenne.

Une Wallonie à deux vitesses

Le facteur risque principal de pauvreté pour les enfants wallons serait de vivre dans une famille peu active sur le marché de l’emploi. Ce qui est le cas d’un grand nombre d’enfants wallons. De plus, pour un même niveau de protection sociale, les familles belges qui ont peu de liens avec le marché du travail sont plus pauvres que les familles européennes.

Par contre, les familles actives sur le marché du travail ont moins de risque de tomber dans la pauvreté qu’ailleurs en Europe.

« C’est la combinaison de ces deux facteurs, à savoir le fait que proportionnellement beaucoup d’enfants vivent dans des ménages peu actifs sur le marché du travail et le fait que le risque de pauvreté est très élevé dans ces ménages-là, qui explique qu’un enfant sur quatre vit en dessous du seuil de pauvreté en Wallonie », commente Frank Vandenbroucke. « La Wallonie est très polarisée. Si on compare le Brabant wallon et le Hainaut, on le comprend bien ».

Pour enrayer ce problème, il propose de poursuivre la politique d’activation du chômage et d’agir sur les coûts des ménages. C’est-à-dire sur les allocations familiales, le coût de l’enseignement, l’accueil des enfants, etc. « On ne fera pas des miracles. Mais on peut améliorer la situation », conclut-il.

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