Maxime Prévot (cdH) © BELGA

Un effort de chaque Namurois pour arriver à l’équilibre en 2017

Un effort d’environ 19 euros par an devra être fait par chaque Namurois pour permettre au budget de la Ville d’être en équilibre en 2017, ont annoncé jeudi le bourgmestre, Maxime Prévot, et l’échevine des Finances, Cécile Crèvecoeur, lors d’une conférence de presse sur les projections budgétaires 2015-2020 à Namur.

Grâce à cet effort commun des habitants, aucun licenciement au sein de l’administration n’est envisagé comme ça a été le cas dans plusieurs communes. C’est un fait, l’équilibre ne sera pas atteint en 2015.

Namur est donc tenue, comme d’autres communes dans le cas, de présenter un plan de convergence (soit une autre forme de plan de gestion) qui met en oeuvre toutes les mesures utiles pour un retour définitif et obligatoire à l’équilibre pour 2017. Des efforts doivent ainsi être réalisés sur les dépenses mais également sur les recettes de la Ville.

Parmi les « mesures correctrices » concernant les recettes, les additionnels à l’IPP (Impôts des personnes physiques) passeront de 8 à 8,5% et la taxe sur les égouts augmentera de 10 euros. « Ces deux mesures coûteront en moyenne 19 euros par an par habitant soit 1,6 euro par mois par habitant », ont expliqué le bourgmestre et l’échevine. Autre mesure: les amendes en zones bleues passeront de 11 à 12 euros et de 22 à 26 euros pour les zones à horodateurs.

Quant aux mesures pour limiter les dépenses, outre une diminution de la dotation à la future zone NAGE et à la zone de police notamment pour l’exercice 2015, aucun départ à la pension ne sera remplacé au sein de l’administration communale jusqu’en 2018. « Le nombre d’agents mis à la retraite qui ne seraient pas remplacés est estimé à 123 personnes pour une économie totale de 5,4 millions d’euros à l’horizon 2020 », a précisé Cécile Crèvecoeur. Cela évite de procéder à des licenciements secs et de mettre des pères ou des mères de famille au chômage, selon Maxime Prévot.

La Ville ne prend pas ces mesures de gaieté de coeur. « Nous sommes contrariés », a confié le bourgmestre. Parce qu’après avoir fait des efforts depuis 2007, la Ville doit faire face à de mauvaises surprises. « En 2007, quand cette majorité (cdH-MR-Ecolo) a concocté son premier budget, elle héritait déjà d’une situation difficile puisque le déficit se situait à 12,4 millions d’euros ». Chaque année à eu son lot de mauvaises surprises (par exemple, la recapitalisation du holding communal et la perte définitive du dividende) et la Ville a veillé à chaque fois à prendre des mesures « assez indolores » pour les citoyens.

L’équilibre pour 2015 était pourtant en bonne voie puisqu’en sept ans, la Ville a ramené son déficit structurel de 12,4 millions à 1,5 million d’euros, selon Maxime Prévot. « Mais, si la situation financière était maîtrisée jusqu’à il y a quelques mois, elle est devenue problématique en raison de trois facteurs sur lesquels la Ville n’a eu aucune maîtrise », a-t-il poursuivi.

En effet, entre l’approbation du pré-budget 2015 et le travail sur le réel budget 2015 début novembre, la commune a dû enregistrer trois mauvaises nouvelles (imputables à l’absence d’inflation et donc à une indexation plus faible ou inexistante de certaines recettes): la révision du montant des additionnels au Précompte immobilier (PI), la révision du montant des additionnels à l’IPP, et la révision du montant du Fonds des communes. « Ces trois mauvaises nouvelles ont un impact négatif de plus de trois millions d’euros sur le budget 2015 », a commenté Cécile Crèvecoeur. Et la diminution de ces recettes a un impact cumulatif et exponentiel sur les exercices suivants. « C’est pourquoi, si on ne prend pas ces mesures correctrices, on va se retrouver dans une trajectoire qui replonge. Pour que les efforts se fassent ressentir en 2017, il faut les commencer maintenant », a conclu le bourgmestre.

Le budget 2015 sera soumis à l’approbation du conseil communal le 11 décembre prochain.

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