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Un avis « mitigé », un « très préoccupant »: les premières conclusions de l’enquête sur le groupe Orpea Belgique

Stagiaire Le Vif

La ministre wallonne de la Santé, Christie Morreale, a présenté ce mardi matin en commission du parlement wallon les premières conclusions de l’enquête sur les maisons de repos du groupe Orpea Belgique. Quatre établissements du groupe sont suivis depuis 2018.

Christie Morreale, ministre wallonne de la Santé, a présenté les premières conclusions de l’enquête sur les maisons de repos d’Orpea Belgique. Suite à la parution du livre-enquête Les Fossoyeurs, dénonçant les pratiques managériales du groupe Orpea au sein de ses maisons de repos, le groupe a vu son cours chuter à la Bourse de Paris la semaine passée, avant de suspendre sa cotation.

Sur les 18 maisons de repos gérées par le groupe Orpea en Wallonie, douze ont été inspectées. L’Agence wallonne pour une vie de qualité (Aviq) a rendu un avis « mitigé » quant à deux établissements et « très préoccupant » pour une de ces institutions. Les huit autres maisons de repos ont obtenu un avis positif.

Si les investigations se poursuivent, lors de son audition, la ministre Christie Morreale a annoncé avoir demandé sans attendre « que l’on tire des premiers enseignements pour aboutir à des mesures plus structurelles ». La Commission de convention accueil et hébergement de l’Aviq, composée des fédérations des maisons de repos et des organismes assureurs wallons, se réunira donc dès la semaine prochaine pour préparer des modifications législatives conditionnant « le financement public à des indicateurs qualité concernant notamment l’hygiène et l’alimentation dans les maisons de repos ».

Ces enquêtes inopinées, qui sont une nouveauté en Région wallonne, peuvent donner lieu à des démarches en justice voire à la fermeture de l’établissement défaillant. Mais l’Aviq prévoit également de revoir ces pénalités afin de pouvoir « sanctionner plus vite financièrement lorsque des faits sont avérés, sans attendre la suspension ou le retrait d’agrément qui prennent souvent plusieurs mois », a ajouté la ministre socialiste.

L’Aviq procédera aussi à davantage de missions de contrôle puisque ses équipes ont notamment été renforcées depuis 2019.

Quatre établissements Orpea suivis depuis 2018

La ministre wallonne de la Santé a indiqué que, depuis 2018, quatre maisons de repos gérées par Orpea font l’objet d’un suivi particulier. Depuis lors, treize plaintes ont été déposées contre dix établissements du groupe, liées aux compétences du personnel, au management ou encore aux droits du patient. Trois griefs, déposés après la parution du livre de Victor Castanet, sont encore en cours de traitement. Pour les plaintes déjà analysées, deux se sont avérées fondées, sept partiellement fondées et une non fondée.

De son côté, si le CEO d’Orpea Belgique est fier du travail fourni par ses équipes, il ne nie toutefois pas « la pénurie de fonctions essentielles à notre secteur, ce qui exerce une pression sur la prise en soins, particulièrement depuis la crise sanitaire ».

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