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Tueurs du Brabant : des armes découvertes dans le canal de Bruxelles-Charleroi en mai dernier

Deux boîtes en métal comportant une inscription « gendarmerie » dont l’une contenait un millier de cartouches de 9 mm et un sac plastique contenant un riot-gun et une arme de poing ont été découverts en mai dernier dans le canal de Bruxelles-Charleroi, sur le territoire d’Ittre, un peu en aval de Ronquières et non loin d’un pont.

La découverte a été faite par trois jeunes des environs qui avaient fouillé le canal à l’aide d’un aimant industriel afin de trouver des objets anciens. A la suite d’une émission de VTM concernant les Tueries du Brabant qui a été diffusée mardi, ils ont appelé le numéro vert de la police fédérale afin de signaler leur trouvaille, indique jeudi le procureur général de Mons. Une cinquantaine d’informations sont parvenues sur cette ligne verte à la suite de l’émission.

Les objets trouvés ont été remis à la police, qui va les expertiser afin de déterminer si ces objets sont en rapport avec les Tueries du Brabant, ce qui n’a pas encore pu être établi à ce stade. Les munitions trouvées dateraient des années 1980, selon les premières constatations des enquêteurs. Des plongeurs vont par ailleurs inspecter ce jeudi le tronçon du canal Bruxelles-Charleroi où les objets trouvés en mai dernier ont été découverts.

L’enquête sur les Tueries du Brabant, l’une des plus grandes affaires criminelles toujours non-élucidée en Belgique, a connu des rebondissements ces derniers mois. Un ancien gendarme d’Alost, Chris B., aurait ainsi révélé à son frère, sur son lit de mort en 2015, son implication dans les tueries.

En outre, l’enquête a permis de découvrir que des pièces en lien avec les Tueries du Brabant avaient été jetées dans le canal de Bruxelles-Charleroi, à Ronquières, au plus tôt le 27 octobre 1986, soit « 8 à 10 jours » maximum avant leur découverte le 6 novembre 1986. Depuis 30 ans, on croyait qu’elles avaient été jetées dans la nuit du 10 au 11 novembre 1985 suivant le massacre d’Alost. Une découverte qui a conduit Christian De Valkeneer, procureur général de Liège à évoquer une possible « manipulation » de l’enquête.

« Les Tueries du Brabant » désignent une longue série de crimes, et plus spécialement de braquages sanglants, qui ont endeuillé la Belgique entre 1982 et 1985 et qui ont coûté la vie à 28 personnes. Plusieurs hypothèses ont été formulées (grand banditisme, tentative de déstabilisation de l’Etat…) pour expliquer la série de crimes mais l’affaire reste, plus de 30 ans après les derniers faits, non-élucidée.

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