Transparence des entreprises européennes: le CEO dénonce l’action des lobbies industriels

(Belga) L’Observatoire européen des entreprises (CEO) a dénoncé mercredi l’action des lobbies industriels qui ont, selon lui, « vidé de sa substance » la proposition déposée mardi par la Commission européenne visant à contraindre les entreprises à plus de transparence quant à leur action sociale et environnementale.

Dans un rapport élaboré sur base de documents internes obtenus grâce aux règles sur l’accès à l’information, le CEO affirme que ce travail de pression sur la Commission a principalement été mené par l’industrie allemande, soutenue activement par le gouvernement conservateur-libéral d’Angela Merkel. Alors que l’exécutif européen entendait originellement contraindre les entreprises à publier une série de données sur leur action sociale et environnementale, le projet présenté mardi ne préconise plus qu’une action sur base volontaire, dénonce le CEO. De plus, le texte ne concernerait désormais plus que 0,3% seulement des entreprises européennes grâce à une redéfinition plus large des petites et moyennes entreprises (PME), exemptées par le texte. Tout comme les sous-traitants, déplore le rapport. « Les lobbies industriels, soutenus par le gouvernement allemand, ont pas à pas complètement vidé la proposition de sa substance, si bien qu’elle en est devenue virtuellement sans intérêt », affirme Kim Bizzarri, auteur du rapport. Sur base de ce constat, CEO presse les députés européens, co-législateurs européens, de restaurer les obligations initiales en matière d’informations non-financières des entreprises. La proposition déposée mardi par l’exécutif européen prévoit d’obliger les seules grandes entreprises (plus de 500 personnes) à fournir des informations sur leurs politiques en ce qui concerne les questions d’environnement, sociales et de personnel, de respect des droits de l’homme et de lutte contre la corruption. (Belga)

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