Transaction pénale : Armand De Decker s’étonne d’accusations « fantaisistes »

(Belga) Le sénateur-bourgmestre d’Uccle Armand De Decker (MR) s’est étonné lundi du relais, dans plusieurs médias belges, d' »écrits fantaisistes » du journal satirique et d’investigation français Le Canard enchaîné, selon lequel l’adoption de la législation belge sur la transaction financière en matière pénale aurait été accélérée à la demande de l’ancien président français Nicolas Sarkozy.

Armand De Decker affirme dans un communiqué qu’à aucun moment, il n’est intervenu au Sénat dans la discussion de cette proposition de loi, que ce soit sur le fond ou sur la procédure. « Les travaux parlementaires sont là pour en attester », ajoute-t-il. M. De Decker souligne que cette proposition de loi déposée en février 2011 est une initiative de trois députés CD&V et fut discutée et votée d’abord à la Chambre des représentants, ensuite au Sénat, par les groupes parlementaires PS, sp.a, cdH, CD&V, MR, FDF, VLD et adaptée ultérieurement par la même large majorité. Ecolo avait été le premier vendredi la loi à faire part de son « inquiétude », à la suite de l’article du Canard enchaîné. Le journal satirique affirmait que M. Sarkozy aurait fait pression au printemps 2011 pour accélérer l’adoption de cette loi autorisant une transaction financière à mettre fin à une action judiciaire. L’ancien président français, selon le « Canard », avait hâte de signer un contrat de vente d’hélicoptères au Kazakhstan, conditionné au sauvetage de Patokh Chodiev, un ami impliqué en Belgique dans le dossier de corruption Tractebel. Selon Le Canard enchaîné, des émissaires français auraient pris contact avec Armand De Decker, vice-président du Sénat. Dans Le Soir, le président du FDF Olivier Maingain a demandé lundi la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire. (KRISTOF VAN ACCOM)

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