port Anvers
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Trafic de drogue: la Commission européenne souhaite un audit du port d’Anvers

Kamiel Vermeylen Journaliste Knack.be

La Commission européenne souhaite étudier comment améliorer la lutte contre le trafic de cocaïne. Selon notre confrère de Knack, son projet inclut un audit du port d’Anvers.

Alors que la violence dans le port d’Anvers ne cesse de croître, la Commission européenne veut aider les États membres dans leur lutte contre le trafic de cocaïne. La Direction générale des Affaires intérieures travaille sur une proposition visant à contrôler certains ports européens. L’idée est de travailler avec les autorités nationales pour identifier et combattre le trafic de cocaïne.

Pour l’instant, l’Europe prévoit de passer au crible les ports d’Anvers, de Rotterdam et d’Algésiras en Espagne. Ces évaluations dites thématiques, qui se dérouleront de mars à mai de l’année prochaine, devraient mettre en évidence les faiblesses et regrouper les meilleures pratiques, précise-t-on.

Les petits ports de plaisance aussi

Une analyse d’Europol révèle que le nombre de saisies dans ces trois ports a considérablement augmenté en 2020, Anvers étant le leader européen incontesté avec 66 tonnes de cocaïne interceptées. Sur la base de ce que la Commission apprendra en Belgique, aux Pays-Bas et en Espagne, elle souhaite également procéder à des audits en Allemagne, en Italie, en Grèce et en France.

Le but est que, dans cette deuxième phase, la Commission n’examine pas seulement les grands ports maritimes, mais aussi ce qu’on appelle les seconds points d’entrée. Pensez aux aéroports ou aux petits ports de plaisance. C’est la première fois que la Commission européenne organise des audits sur les drogues.

L’équipe d’évaluation se composera de représentants des États membres, d’Europol et de Frontex et sera dirigée par la Commission. Elle observera sur le terrain comment le personnel du port essaie de détecter la cocaïne. En outre, la Commission prépare des questionnaires pour obtenir davantage d’informations. En vertu des accords entre les pays Schengen, la Commission est autorisée à le faire – en principe, elle peut même effectuer des contrôles inopinés.

Annelies Verlinden se félicite de l’initiative

Jeudi dernier, les États membres ont été informés de l’idée qui avait été discutée à Bruxelles quelques jours plus tôt. Le but est de finaliser la proposition au plus tard le 1er novembre de cette année.

Ce n’est pas un hasard si la cocaïne est spécifiquement visée. « Ce stimulant cause des dommages considérables à la sécurité publique, à la santé et à l’économie régulière », a déclaré une source européenne bien placée.

La ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden (CD&V) s’est félicitée de cette initiative européenne. « Nous applaudissons cette initiative de la Commission », a-t-elle dit.

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