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Toujours pas de consensus sur la commission d’enquête sur les attentats de Bruxelles

La conférence des présidents de la Chambre se réunira à nouveau vendredi après-midi pour discuter du mandat de la commission d’enquête parlementaire annoncée après les attentats qui ont frappé la Belgique.

Les groupes politiques ne sont pas parvenus à s’accorder mercredi sur un texte commun. Le MR a demandé un peu de temps, à la surprise des partis de l’opposition.

La période couverte par l’enquête parlementaire a été sujette à discussion mais aucun parti d’opposition – y compris le PS et le cdh qui participaient au gouvernement fédéral précédent (Di Rupo) – ne s’est opposé à ce que le travail ne se concentre pas uniquement sur la législature actuelle.

Le débat n’a toutefois plus progressé, alors que les collaborateurs des différents groupes planchent depuis vendredi sur une proposition commune.

Le chef de groupe MR, Denis Ducarme, a évoqué la nécessité de quelques jours de travail pour rédiger un texte précis sur le champ couvert par la commission.

« C’est l’incompréhension », a commenté en revanche la cheffe de groupe PS, Laurette Onkelinx, à l’issue de la réunion.

« Je trouve cela dommage, alors que le Premier ministre s’est engagé à faire toute la transparence », a renchéri Jean-Marc Nollet, chef de groupe Ecolo-Groen. « On ne voit pas ce qui pose problème. Les écologistes veulent travailler sans tabou, ni sur la période qui sera couverte, ni sur les éléments à prendre en considération. Je ne désespère pas que, vendredi, on trouvera un accord ».

« Le MR donne l’impression qu’il avance à reculons », a expliqué Benoît Dispa (cdH). « Y a-t-il une reculade qui se prépare ou sont-ce simplement des atermoiements de quelques jours? C’est un peu frustrant, nous avons un devoir de vérité envers la population ».

Le MR souhaite se pencher aussi sur la gestion de « certains quartiers » où le radicalisme a essaimé. « On verrait mal que l’on ne s’intéresse pas à certains quartiers ou aux défaillances de politiques d’intégration qui ont eu un impact sur le développement du radicalisme », a expliqué M. Ducarme au micro de la RTBF. Personne ne semble remettre en cause cette volonté. Faut-il toutefois confier ce thème à la commission d’enquête ou à une autre instance? Le PS a proposé de « créer en parallèle une commission spéciale chargée d’étudier les causes profondes de l’extrémisme et du radicalisme ».

« La commission d’enquête doit permettre de faire la transparence sur ce qui s’est passé le 22 mars. Il ne faut pas non plus noyer le poisson », a souligné Mme Onkelinx.

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