Walloon Minister for Local Authorities and Housing Christophe Collignon pictured during a plenary session of the Walloon Parliament in Namur, Wednesday 09 March 2022. BELGA PHOTO BRUNO FAHY

Tensions communautaires autour de l’accueil des réfugiés ukrainiens en Belgique

Noé Spies
Noé Spies Journaliste au Vif

Le ministre wallon des Pouvoirs locaux, Christophe Collignon, a tenu à rappeler mercredi les initiatives prises et en cours en Wallonie pour accueillir les réfugiés ukrainiens. La Région est capable de gérer une crise et l’a démontré, a-t-il souligné.

« Il ne faut pas chercher de problème là où il n’y en a pas », a indiqué son cabinet après les propos tenus en commission de la Chambre par le secrétaire d’État à l’Asile, Sammy Mahdi, qui a mis en avant le manque de structures collectives d’accueil en Wallonie et à Bruxelles.

   La Région wallonne a choisi de travailler par palier, via les communes et les familles d’accueil, et ensuite en répertoriant les structures collectives disponibles. Des mesures ont été prises pour encadrer les particuliers qui ont accueilli et accueillent toujours des réfugiés d’Ukraine, une vérification de la disponibilité du logement offert et de son équipement est opérée, une convention a été rédigée, un mail est envoyé régulièrement aux propriétaires, un site comprenant une « foire aux questions » en français et en ukrainien est accessible, etc.

   Un répertoire des structures collectives est en cours d’élaboration par l’intermédiaire des gouverneurs. Le ministre wallon a mis en garde contre la tentation de créer des villages d’accueil par des modulaires. L’expérience de la gestion de l’après-inondations a démontré que cette solution était « hors de prix », difficile à mettre en œuvre et ne correspondait pas aux attentes des gens qui dès lors ne s’y rendent pas facilement.

   Quant à l’accueil assumé actuellement par la Wallonie, le cabinet de M. Collignon fait remarquer que sa Région prend en charge 41% de l’accueil de crise contre 46% pour la Flandre.

   « On peut saluer l’ensemble des bourgmestres et communes qui ont pris leurs responsabilités. La Wallonie a pris aussi ses responsabilités, comme elle l’a fait l’an dernier quand elle a dû faire face à des inondations sans précédent et à leurs conséquences. Elle n’a pas de leçon à recevoir. Nous sommes très surpris par les propos de M. Mahdi. Nous lui rappelons qu’il est d’abord secrétaire d’État du gouvernement fédéral avant d’être candidat à la présidence du CD&V », a-t-on encore dit.

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