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Taxe sur le secteur diamantaire : un « cadeau fiscal » pour un secteur qui pèse plus de 50 milliards

Le groupe PS de la Chambre a dénoncé mardi « les largesses fiscales » dont bénéficient, selon lui, les diamantaires anversois dans le projet de loi gouvernemental sur la taxe diamant, alors que « les travailleurs, les pensionnés et les allocataires sociaux trinquent ».

« Quand le secteur du diamant – embourbé dans le scandale Swiss leaks et autres mécanismes d’évasion fiscale – demande un traitement de faveur fiscal, le gouvernement MR/N-VA s’exécute. Il rencontre ainsi l’exigence de l’Antwerp World Diamond center, en proposant une taxe carat avec un taux de 0,55% sur le chiffre d’affaire », a critiqué le groupe parlementaire socialiste dans un communiqué.

Par contre, lorsque plus de 120.000 Belges manifestent dans les rues de Bruxelles contre le saut d’index, le gouvernement MR/N-VA tient bon et l’impose, ajoutent les socialistes, en soulignant que cette mesure entraînera « une diminution importante du pouvoir d’achat de la majorité des Belges (travailleurs, pensionnés et allocataires sociaux) ».

Le PS rappelle que selon ses calculs, le saut d’index va en effet faire perdre 398 euros par an à un travailleur qui a un salaire moyen de 3.100 euros brut/mois, 463 euros par an à par exemple une comptable avec dix ans d’ancienneté et un salaire brut de 3.900 euros et 511 euros à un pensionné qui a une pension moyenne, après une carrière complète, de 1.500 euros.

Pour les députés PS, cette taxe carat va « coûter » 50 millions d’euros à un secteur « qui pèse plus de 50 milliards d’euros et qui n’a jamais brillé par son civisme fiscal ». Pour le groupe PS, ce nouvel épisode illustre une fois de plus toute l’injustice de la politique menée par ce gouvernement: ceinture pour les travailleurs, impunité pour les fraudeurs.

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