Ahmed Laaouej © Belga

Taxation des plus-values : La N-VA déshabille le Premier ministre Charles Michel, selon le PS

« La N-VA n’a pas digéré d’avoir été dépossédée de ses dossiers fiscaux par le Premier ministre qu’elle déshabille aujourd’hui », a observé samedi le député PS Ahmed Laaouej. Ce dernier remarque d’ailleurs que la gestion du premier ministre est remise en cause par deux de ses partenaires après que Bart De Wever et Maggie De Block ont une nouvelle fois fustigé le projet de taxation des plus-values sur actions défendu par le CD&V.

La N-VA et l’Open Vld n’ont jamais caché leur hostilité à cette taxation des plus-values. Pour mettre fin à l’embrouillamini, le Premier ministre a repris en main le pilotage des réformes fiscales annoncées: baisse de l’ISOC, analyse d’opportunité de la taxation des plus-values et mobilisation de l’épargne, un rappel à l’ordre adressé au ministre des Finances Johan Van Overtveldt (N-VA) qui s’était avancé sur une proposition de réforme de l’ISOC non validée par le gouvernement.

Samedi, dans le Laatste Nieuws, le président de la N-VA Bart De Wever a réaffirmé à la veille d’un important congrès du CD&V qu’il n’était pas question de taxer les plus-values durant cette législature. Dans l’Echo, la ministre des Affaires sociales Maggie De Block (Open Vld) réitère également son opposition à la taxation des plus-values.

« A la déglingue budgétaire s’ajoute le chaos fiscal », commente Ahmed Laaouej (PS) qui craint que l’absence de clarté dans le discours ne « porte atteinte à l’image de la Belgique qui se détériore sur la scène internationale ». Le député socialiste réitère son appel – rejeté vendredi – d’auditionner le Premier ministre en commission des Finances de la Chambre afin qu’il puisse exposer le « triptyque fiscal » dont il s’est emparé. Vendredi, le ministre des Finances a confirmé sa volonté d’avancer dans la réforme de l’ISOC.

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