© Capture d'écran www.campagnetamtam.be

Tam Tam, une campagne de la société civile qui dénonce le néolibéralisme

Stagiaire

Lancée ce lundi 05 février, la campagne Tam Tam cherche, avec une forme de mobilisation inédite, à donner un cadre d’action et de communication commun à toute une série d’associations.  » On veut influencer les débats politiques à l’horizon 2019 « , nous confie le coordinateur de la campagne.

Tam Tam, ce n’est ni une plateforme, ni un mouvement citoyen, ni un parti politique à en devenir. C’est une campagne politique et médiatique.

Tam-Tam rassemble plusieurs associations, syndicats, mutuelles, experts et citoyens. Une frange de la société civile unie pour dénoncer les politiques néolibérales, avec dans son viseur plus particulièrement celles menées par le gouvernement Michel. Tous ces acteurs sont réunis dans une campagne d’information sur les conséquences des politiques néolibérales sur la santé des citoyens, le travail et la justice. D’autres thèmes suivront, tels que la fiscalité, la démocratie et la transition écologique.

Une communication stratégique

Après plus d’un an de travail, de réflexion et de discussions, c’est principalement en ligne que la campagne a démarré ce lundi, avec une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux. Facebook, Twitter, Instagram. Les outils numériques au service de la cause politique.

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« On cherche à vulgariser et à expliquer des enjeux politiques complexes », nous explique Brieuc Wathelet, coordinateur et porte-parole de la campagne. Pour toucher un public le plus large possible, l’idée de Tam Tam est de « mêler ces outils de communication et des notes de fond plus analytiques ». Tenter de renouveler les modes de communication donc, mais aussi les moyens d’action : « avec des mobilisations festives, créatives, des actions coup de poing, … pour sortir des manifestations classiques « . Des évènements sont prévus tout au long de la campagne.

« Offrir une bannière commune »

L’objectif de Tam Tam est avant tout rassembleur : « Face aux mesures politiques actuelles, il y a un mouvement social qui semble déstructuré », explique Brieuc Wathelet. « On essaye d’y apporter de la convergence. On propose aux organisations un moment pour communiquer ensemble sur une série de questions. » Qu’elles soient sociales, économiques ou culturelles, ces questions unissent les associations pour contrer la logique qui leur est sous-jacente : « la tendance actuelle qui soumet tous les secteurs aux marchés », précise le porte-parole. « On se tourne vers les associations avec un cadre, avec un message clef, un diagnostic partagé et des outils de communications. Si elles s’y retrouvent, cela leur permet d’approfondir leur point de vue et leur expertise sur ces questions-là. »

Tam Tam entend dépasser la division de la frontière linguistique, en travaillant avec le monde associatif au nord comme au sud. « Pour le moment ça marche », constate le coordinateur, « même si c’est avec des rythmes différents, dans un climat politique différent et avec des organisations différentes. On n’est vraiment pas divisés sur ces questions-là puisque les réalités sont les mêmes ».

Les élections de 2019 en ligne de mire

La campagne se déroulera au moins durant un an et demi. Son objectif est clair et revendiqué : peser sur le débat public à l’horizon des élections des 2019. C’est grâce au travail de mobilisation des associations que Tam Tam entend y parvenir. La campagne n’agissant qu’en « donnant une bannière commune » pour mettre ces thématiques à l’agenda politique et citoyen. « Que ce soit des partis de droite ou de gauche, on espère que les politiques vont opérer un revirement sur ces questions », conclut Brieuc Wathelet.

Tam Tam affirme son indépendance vis-à-vis de tout parti politique. Parmi les participants à la campagne, on retrouve notamment la FGTB, la CSC, Solidaris, des mutualités chrétiennes, les mouvements Tout Autre Chose et Hart boven Hard, l’Association syndicale des magistrats, le Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté, la Ligue des familles, Médecins du monde, la Ligue des Droits de l’homme, et bien d’autres encore.

Oriane Renette.

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