Syrie: l’Otan ne veut pas se mêler au débat sur la fourniture d’armes aux rebelles

(Belga) Le secrétaire général de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen, a déclaré lundi que l’Alliance atlantique ne voulait pas se mêler au débat sur la fourniture d’armes aux rebelles syriens, réaffirmant ainsi sa détermination à la laisser en dehors du conflit qui dure depuis deux ans.

La question sur la levée de l’embargo sur les armes « ne concerne pas l’Otan » et « je n’ai pas l’intention de me mêler, de quelque façon que ce soit, aux discussions en cours au sein de l’Union européenne », a dit M. Rasmussen au cours d’une conférence de presse. Il a affirmé à plusieurs reprises que l’Otan n’avait « aucune intention » d’intervenir en Syrie, comme elle l’avait fait en Libye en 2011. « La mission de l’Otan est claire: assurer la défense et la protection des alliés de l’Otan, en l’occurrence la population et le territoire turcs », a-t-il déclaré. « Et c’est pour cela que nous avons décidé de déployer des missiles Patriot en Turquie », l’un des 28 pays membres de l’Alliance atlantique. « Je suis sûr que cette décision a contribué à entraîner la désescalade de la situation le long de la frontière turco-syrienne », selon lui. Les Etats-Unis, l’Allemagne et les Pays-Bas ont chacun envoyé deux batteries de Patriot en Turquie et jusqu’à 350 hommes dans le cadre de cette mission prévue pour durer une année. La France et le Royaume Uni réclament la levée de l’embargo de l’UE afin d’être en mesure de livrer des armes aux forces de l’opposition syrienne, mais ils se heurtent à l’hostilité de nombreux pays européens qui craignent une militarisation accrue du conflit. (MUA)

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