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Grève chez Ryanair en Belgique ce week-end: le point sur les perturbations attendues

Ryanair sera à nouveau en grève en Belgique lors du premier week-end de 2023. On fait le point sur les perturbations.

Le personnel de cabine de Ryanair basé en Belgique était en grève lors du dernier week-end de l’année, c’est-à-dire les vendredi 30 et samedi 31 décembre et le dimanche 1er janvier. Les employés remettent le couvert les samedi 7 et dimanche 8 janvier, fin des vacances de Noël.

L’aéroport de Charleroi fortement touché

Concrètement, seul l’aéroport de Charleroi, où sont stationnés 15 avions (qui y passent donc la nuit), devrait être fortement touché. Les appareils ne devraient en effet pas quitter le tarmac.

Le week-end dernier, la grève a entrainé l’annulation d‘environ 130 vols au départ et à l’arrivée de Brussels South Charleroi Airport (BSCA) durant le week-end du Nouvel An. La situation était néanmoins très calme à l’aéroport dimanche matin car les passagers concernés par les annulations avaient été prévenus.

Selon La Dernière Heure, une « bonne centaine » de vols seraient annulés ce week-end, avec environ 20.000 passagers impactés. « Les chiffres sont similaires aux trois premiers jours de grève, mais concentrés sur deux jours », a indiqué Philippe Verdonck, CEO de l’aéroport de Charleroi, à la DH.

Ryanair a confirmé que les personnes dont le départ est prévu le 7 ou 8 janvier ont été informées du statut de leur vol le 23 décembre.

   A Zaventem, les perturbations seront probablement nulles, puisque plus aucun appareil n’y est stationné depuis la fin octobre.

Que faire en cas d’annulation?

Test Achats a rappelé qu’en cas d’annulation, Ryanair est tenue de proposer aux passagers soit un vol alternatif, soit un remboursement. Les voyageurs peuvent également prétendre à une indemnité.

Salaire minimum

Les hôtesses et stewards de la compagnie à bas coûts basés aux aéroports de Zaventem (Brussles Airport) et de Charleroi (BSCA) dénoncent l’attitude du transporteur irlandais, qui refuse toujours de garantir le salaire minimum légal en Belgique. Les négociations d’une nouvelle convention collective de travail les concernant est au point mort depuis des mois et avait déjà conduit à l’organisation de grèves de la part du personnel de cabine mais aussi des pilotes au début de l’été dernier.

   En outre, la réouverture de la base de Bruxelles, à Zaventem, qui avait fermé à la fin du mois d’octobre, n’est toujours pas garantie, « loin de là », laissant le personnel qui y est encore en place dans l’incertitude totale, regrettent les syndicats. Cela alors que la direction s’était engagée récemment à se positionner officiellement sur ce point d’ici Noël.

« Politique du Monopoly »

   « La politique du ‘Monopoly’, qui consiste à détacher provisoirement et illégalement du personnel dans d’autres bases européennes de Ryanair, vers Dublin ou Londres par exemple, s’est même intensifiée », dénonce Didier Lebbe, secrétaire permanent de la CNE. Pour lui, l’entreprise cherche à « dégoûter » le personnel et à le pousser à démissionner.

   Dans une lettre ouverte le 21 novembre dernier, les syndicats avaient mis en garde les autorités (en l’occurrence le gouvernement fédéral, « qui ne fait pas son boulot »), Ryanair et les passagers que si rien ne bougeait d’ici la fin de l’année, il y aurait alors des perturbations à prévoir pour les fêtes de fin d’année. « Malheureusement, rien n’a bougé », constate Hans Elsen, de l’ACV Puls. « Via un sondage effectué le week-end dernier auprès du personnel de cabine, 87% des sondés nous ont expliqué que, pour eux, rien n’avait évolué. Au contraire, la situation s’est donc même dégradée », appuie le syndicaliste.

CNE et ACV Puls disent avoir informé Ryanair de cette grève et n’avoir reçu en retour que des menaces de la part de la compagnie

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