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Le rythme des embauches devrait continuer de ralentir

Le rythme des embauches devrait continuer de ralentir au deuxième trimestre, selon le baromètre de l’emploi de ManpowerGroup. Plus d’un tiers des patrons interrogés par le consultant en ressources humaines envisagent cependant d’augmenter leurs effectifs d’ici fin juin.

Manpower a sondé 510 employeurs belges publics et privés entre le 15 et 31 janvier. Il en ressort que 36% d’entre eux comptent augmenter leurs effectifs d’ici la fin du deuxième trimestre tandis que 18% ont l’intention de les réduire. Pour 43% des répondants, aucun changement n’est à l’ordre du jour.

   Le consultant RH calcule dès lors que sa prévision nette d’emploi, c’est-à-dire le différentiel entre le pourcentage d’employeurs prévoyant d’embaucher et celui de ceux prévoyant de licencier, atteint +18%, soit une baisse de cinq points par rapport au premier trimestre où un ralentissement des embauches était déjà pronostiqué. Il s’agit également d’une diminution de 16 points par rapport au deuxième trimestre de 2022.

   C’est en Wallonie que les employeurs sont les plus nombreux à envisager de recruter, avec une prévision nette d’emploi positive de 28%, soit une augmentation de 10 points par rapport au trimestre précédent. A Bruxelles, l’indicateur perd 11 points et en Flandre, il chute de 9 points par rapport au premier trimestre. Au nord du pays, la prévision nette d’emploi atteint même son niveau le plus faible en deux ans (+10%).

   Selon le directeur général de Manpower BeLux, Sébastien Delfosse, « le marché de l’emploi reste fortement sous tension » alors que le consultant RH a profité du baromètre pour également sonder les employeurs sur les pénuries de talents. Une très large majorité de répondants – 80% – affirment éprouver des difficultés à remplir leurs postes vacants. Près d’un sur cinq (17%) dit rencontrer de « grosses difficultés » pour trouver les bons profils. Cette pénurie de talents s’accentue, de 4 points par rapport à la précédente enquête annuelle du groupe en 2022.

   La Belgique semble particulièrement touchée par cette pénurie de main-d’œuvre, le Plat Pays se situant au-dessus de la moyenne mondiale (77% des employeurs éprouvent des difficultés à recruter) et est le 7e pays européen le plus impacté sur les 22 étudiés par Manpower.

   Ces pénuries de main-d’œuvre touchent 84% des patrons sondés en Wallonie, 80% à Bruxelles et 76% en Flandre.

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