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Situation kafkaïenne pour les prisonniers belges de Tilburg

« Aucune des démarches et activités propres à la réinsertion et au travail sur soi ne sont mises en place à Tilburg ». C’est ce que dénonce un rapport de la Ligue des droits des droits de l’Homme et de l’Observatoire international des prisons.

Un déni de responsabilité

Depuis la réforme de l’Etat de 1980, ce sont les Communautés qui sont responsables de l’aide sociale et de la préparation à la réinsertion des détenus. Puisque Tilburg est une annexe administrative de l’établissement pénitentiaire de Wortel, c’est la Communauté flamande qui doit s’en occuper… en théorie.

En théorie, car celle-ci estime que la prison elle-même se situant en territoire hollandais, les compétences en la matière doivent être du ressort de la Hollande.

Chacun se rejette donc la responsabilité des compétences. Alors, les prisonniers belges de Tilburg subissent un traitement moins clément que leurs compatriotes détenus en Belgique.

Les détenus belges, victimes de la situation Bien que prison « belge », le fonctionnement carcéral de Tilburg a davantage de similitudes avec une prison néerlandaise. C’est le cas notamment pour l’organisation des visites. L’organisation procédurale hollandaise est plus complexe, plus lourde sur le plan administratif. Les détenus subissent donc la lenteur des procédures en voyant moins leurs familles.

Le préjudice principal découle surtout de la distance géographique du lieu de réinsertion et de l’absence, à Tilburg, de la Communauté flamande et de ses services en matière de réinsertion, formation, programme thérapeutique, soutien aux détenus, etc.

Enfin, les transfèrements de 150 prisonniers belges à Tilburg en mars 2011 a, selon le rapport, conduit « les détenus à devoir interrompre les formations, les thérapies et les contacts avec leur accompagnateur de trajet en pleine préparation du plan de reclassement ».

Mathilde Perrin (stg)

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