Sept chefs religieux s’opposent à des extensions de la loi dépénalisant l’euthanasie

(Belga) Sept chefs religieux représentant différentes confessions en Belgique affirment dans un communiqué mercredi leur opposition à de quelconques extensions de la loi de 2002 dépénalisant l’euthanasie, notamment aux mineurs, alors que le Sénat se penchera le même jour sur la question. « Nous voulons une fois encore faire entendre notre voix dans ce débat qui concerne toute la société », indiquent-ils.

Bien qu’opposés à « la souffrance, tant physique que morale, en particulier celle des enfants », les chefs religieux considèrent que donner la possibilité à des mineurs de décider de leur propre euthanasie altère leur faculté de jugement et donc, « leur liberté ». Concernant les personnes démentes, leur offrir ce choix est pour eux « un déni de leur dignité ». Les auteurs du communiqué dénoncent aussi la pression à laquelle sont soumis l’ensemble des médecins pour qu’ils pratiquent un acte « soi-disant médical ». Les chefs religieux associent ces possibles extensions à un isolement de la personne souffrante, voire une « condamnation à mort » de celle-ci. « Au lieu de soutenir la personne souffrante en rassemblant autour d’elle toutes les personnes et les forces qui l’entourent, on risque » de les diviser, écrivent-ils. « L’euthanasie des personnes fragiles, enfants ou personnes démentes, est une contradiction radicale de leur condition d’êtres humains » et porte atteinte « aux fondements de la société », conclut le communiqué. (Belga)

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