Ettore Rizza

Sécurité routière : et les clignotants, c’est en option ?!

Ettore Rizza Journaliste au Vif/L'Express

Gloire à l’IBSR, dont la nouvelle campagne de sensibilisation nous donne l’occasion d’un salutaire coup de gueule. On ne parle pas ici des faux décès radiophoniques de Sandra Kim et Patrick Ridremont, ni des affiches au trash somme toute convenu.

Non, il s’agit de l’enquête que l’Institut belge pour la sécurité routière a menée en parallèle auprès d’un échantillon d’automobilistes, afin de connaître les comportements qui les irritent le plus dans la circulation.

Talonner le conducteur devant soi décroche la majorité absolue (56 %), suivi de la non-utilisation des clignotants (33 %). Passons les comportements suivants et arrêtons-nous sur ce duo de tête. Si l’IBSR nous avait inclus dans son échantillon, il est probable que nous aurions inversé leur ordre sur l’échelle croissante de l’irritation.

Soyons clair : acculer un autre automobiliste pour le forcer à se rabattre est une attitude hautement condamnable, à la fois odieuse, dangereuse et le plus souvent illégale, puisque les fous furieux qui l’adoptent se limitent rarement aux vitesses maximales.
Ce genre de conduite agressive constitue un pur fléau. Elle contribue à l’insécurité routière, mais aussi à ce stress de tous les jours qui devient notre mal du siècle. Ses victimes peuvent l’éprouver comme une véritable agression physique, ce qui entraîne peur ou colère. Mais irritation n’est pas le mot qui convient.
Les clignotants, en revanche… On chercherait en vain, à bord d’un véhicule quelconque, instrument plus inutile que celui-là. Du moins pour le conducteur. Après tout, qu’on les mette ou pas, les roues tourneront de la même manière. Car les feux de direction sont un équipement automobile purement altruiste. Seuls les autres usagers de la route peuvent en constater l’utilité.

Ainsi, leur utilisation, ou plutôt leur non-utilisation, en dit fort long sur l’égoïsme et l’individualisme de certains.

Ne pas indiquer ses changements de direction revient dans les faits à clamer ceci : je fais ce que je veux, je vais où je veux et je vous emm… tous autant que vous êtes.

Et ça, c’est irritant.

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