Le F-35 de Lockheed Martin © Belga

Rétro 2018 : Le F-35, comme une évidence

Nicolas De Decker
Nicolas De Decker Journaliste au Vif

Il fallait bien ça pour succéder au contrat du siècle : les F-16 de la force aérienne belge, bientôt quadragénaires, seront progressivement remplacés par des F-35, fabriqués par la firme américaine Lockheed-Martin.

Les 34 appareils, dont le coût d’achat initial est de 3,6 milliards d’euros, mais dont les coûts de maintenance devraient avoisiner les 12 milliards d’ici à 2040, seront livrés à partir de 2023. La décision, annoncée en octobre par le gouvernement fédéral, mettait un terme à une longue procédure, dont l’opposition dénonçait de longue date le caractère sur-mesure pour l’industriel américain : l’appel d’offres lancé par le ministre de la Défense demandait des équipements dont seul le F-35 était pourvu, tandis que les différentes composantes de l’armée étaient de longue date favorables à Lockheed-Martin.

Les derniers concurrents, l’Eurofighter Typhoon, d’un consortium européen, participant malheureux à l’appel d’offres, et, surtout, le Rafale français du groupe Dassault, qui promettait un partenariat stratégique industriel à la Belgique et de juteuses  » retombées sociétales  » ont été écartés au prix de fortes tensions politiques et diplomatiques.  » Cette décision, stratégiquement, va a contrario des intérêts européens « , a notamment expliqué après-coup le président français Emmanuel Macron, dont la proximité avec Charles Michel avait été présentée, outre-Quievrain, comme un avantage concurrentiel. Un coup dans l’eau…

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