
Retour sur les poussées identitaires du gouvernement Michel Ier
Charles Michel prête serment comme Premier ministre.
Le Secrétaire d’Etat à Theo Francken (N-VA) et le ministre flamand de la Mobilité Ben Weyts (N-VA) assistent à la fête d’anniversaire de Bob Maes, le fondateur du Vlaamse Militanten Orde (VMO), ce qui passe très mal à gauche, surtout du côté francophone. Laurette Onkelinx (PS), présidente du groupe PS, parle dans l’hémicycle du « bruit des bottes ».
Kris Peeters (CD&V), son épouse et la quasi-totalité de la presse flamande se promènent sur le Meir à Anvers. Le ministre de l’Emploi souhaite prouver qu’Anvers est toujours sûre. Le CD&V désapprouve les soldats qui patrouillent au coeur d’Anvers depuis les attentats de Paris.
Le Premier ministre Michel reconnaît à la Chambre le génocide arménien. Deux semaines plus tard, lors d’une commémoration, plusieurs politiciens d’origine turque, tels que Meyrem Almaci (Groen) ou Veli Yuksel (CD&V), sont absents.
Theo Francken annonce que la Belgique accueillera 244 chrétiens syriens d’Alep. L’action fait suite au lobbying des associations chrétiennes. Les partis d’opposition accusent Francken d’être arbitraire.
Au large de Bodrum, le corps d’Aylan, trois ans, s’échoue sur la côte. Dans une interview avec Het Laatste Nieuws, Bart De Wever souligne que la mort d’Aylan n’est « pas de notre faute » et met en garde contre une politique de frontières ouvertes.
Lors de la conférence d’ouverture de Carl Devos à l’Université de Gand, Bart De Wever plaide en faveur d’un amendement de la Convention de Genève, afin que les réfugiés aient moins de droits sociaux. Fait assez remarquable, le coryphée sp.a Johan Vande Lanotte réitérera ce plaidoyer en février 2016.
Les attentats à l’aéroport de Zaventem et dans le métro de Maalbeek coûtent la vie à 35 personnes.
Trois jours après les attentats, le ministre de l’Intérieur, Jan Jambon (N-VA), reproche à l’officier de liaison belge en Turquie d’avoir omis de transmettre un indice des autorités turques. Plus tard, l’homme est acquitté de tout blâme par ses supérieurs.
Dans une interview accordée à De Standaard, le ministre de l’Intérieur Jan Jambon (N-VA) affirme qu' »une partie importante de la communauté musulmane a dansé à la suite de ces attaques ». Il s’avère que le ministre ne dispose d’aucune preuve pour étayer cette affirmation.
Patrick Dewael propose d’ajouter un préambule à la Constitution. Il veut y inclure l’égalité entre les hommes et les femmes, entre autres.
Dans le mensuel Joods Actueel, Bart De Wever s’étonne que le chroniqueur Youssef Kobo, connu pour ses positions critiques envers Israël, travaille pour le CD&V. Kobo démissionne en septembre 2016, en raison d’anciens tweets sulfureux.
Le ministre-président wallon Paul Magnette (PS) refuse de signer l’accord de libre-échange CETA avec le Canada. Le Premier ministre Charles Michel ne peut que constater que la Belgique ne peut signer en raison de la démarche de Magnette.
Le Secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration Theo Francken (N-VA) refuse de délivrer un visa humanitaire à une famille de quatre personnes originaires d’Alep. Il traite le jugement du Conseil du Contentieux des étrangers qui l’oblige à le faire d' »aberrant ». Après une véritable bataille de procédures, le secrétaire d’État n’est pas tenu de délivrer de visa.
Le Secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration Theo Francken (N-VA) accuse l’ONG Médecins sans Frontières de stimuler le trafic d’êtres humains. Il estime que l’ONG crée un effet d’aspiration.
Le chef du groupe N-VA, Peter De Roover, dépose un projet de loi interdisant aux chefs d’Etat et de gouvernement étrangers d’exercer des activités politiques en Belgique. Il veut ainsi empêcher le président turc Erdogan de faire campagne en Belgique pour le référendum constitutionnel.
Dans une interview accordée au Laatste Nieuws, Gwendolyn Rutten, présidente de l’Open VLD, qualifie « notre mode de vie » de « supérieur à tous les autres ». « Je respecte ceux qui croient, mais ne m’ennuyez pas avec ça. »
Le chef de groupe N-VA, Peter De Roover, lance une proposition visant à abolir la double nationalité. Un jour plus tard, le parti revient sur ses pas, parce que la proposition n’est pas juridiquement réalisable.
Les jeunes d’Ecolo publient sur Twitter une image de Theo Francken en costume nazi. Groen se distancie rapidement de l’action, mais son parti frère Ecolo ne le fait pas. Mi-février 2018, la plainte de Francken sera rejetée.
Le ministre-président catalan Carles Puigdemont fuit en Belgique par crainte d’être arrêté. Au grand dam des autres partis, les dirigeants de la N-VA continuent de critiquer le tribunal espagnol. En octobre 2018, l’Espagne décide de rompre les liens diplomatiques avec la Flandre.
Le député CD&V Hendrik Bogaert souhaite l’interdiction des signes idéologiques visibles des religions professées par 5% de la population. En pratique, l’interdiction concerne l’islam. Wouter Beke n’apprécie pas.
Plusieurs Soudanais de retour de Belgique prétendent avoir été torturés à leur arrivée dans leur pays d’origine. Lorsqu’il s’avère que Francken a menti au sujet des autres rapatriements prévus, Wouter Beke exige sa démission. De Wever menace de retirer la N-VA du gouvernement en cas de renvoi de Francken. Francken reste en place.
Au cours d’une poursuite d’une camionnette occupée pa’r des migrants, Mawda, une petite fille de deux ans, meurt d’une balle tirée par la police. Bart De Wever reproche au Premier ministre Michel d’avoir reçu les parents par la suite et estime qu’eux aussi sont responsables de ce qui s’est passé.
Vlaams Belang et Groen remportent les élections communales. la N-VA perd du terrain dans différentes villes flamandes.
Bien qu’elle n’ait jamais opposé son veto aux négociations, la N-VA ne veut plus que la Belgique signe le Pacte de Marrakech sur les migrations. Lorsque le Premier ministre Michel refuse de faire marche arrière, la N-VA quitte le gouvernement.
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