Retour au calme devant la présidence au Caire après une nuit de violence

(Belga) D’importants effectifs de la police anti-émeutes étaient déployés samedi matin aux abords du palais présidentiel au Caire après une nuit de violents heurts entre police et manifestants qui se sont soldés par un mort et des dizaines de blessés.

Aucun manifestant n’était visible autour du palais et les principales avenues du secteur ont été rouvertes au trafic, selon un journaliste de l’AFP sur place. Mais les rues adjacentes étaient jonchées de pierres, utilisées par les manifestants dans leurs affrontements avec les forces de sécurité, qui se sont prolongés tard dans la nuit. Les manifestants, qui répondaient vendredi à un appel de l’opposition pour protester contre le président islamiste Mohamed Morsi, ont lancé pierres, cocktails Molotov et feux d’artifice contre le palais. La police a lancé des gaz lacrymogènes et tiré en l’air pour tenter de les disperser. Samedi matin, une odeur de gaz lacrymogène continuait de flotter dans l’air dans les environs du palais, dont le mur d’enceinte était recouvert de graffitis hostiles à M. Morsi: « Renverser le régime », « Liberté ». La Garde républicaine, une unité militaire chargée de la protection de la présidence, n’était pas déployée devant le palais contrairement à de précédentes violences en décembre. Sur la place Tahrir au Caire, la situation était également calme au lendemain des heurts ayant opposé policiers et manifestants durant cette nouvelle journée de protestations à travers le pays. Les heurts se sont renouvelés vendredi malgré l’engagement de l’ensemble des forces politiques à éviter la violence, après des accrochages qui ont fait 56 morts en une semaine dans le pays divisé entre pro et anti-Morsi, premier président civil et islamiste d’Egypte. (BAJ)

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