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Rénovation des bâtiments: les écoles se bousculent pour bénéficier des fonds européens

Les écoles de la Fédération Wallonie-Bruxelles ont répondu en masse à l’appel à projets pour bénéficier des fonds européens destinés à rénover les infrastructures scolaires dans le cadre du plan de relance post-Covid.

Cinq cent septante-et-un dossiers au total ont ainsi été introduits pour une demande de subsides dépassant les 700 millions d’euros au total, soit bien plus que les 230 millions avancés par l’Union européenne, selon des chiffres livrés lundi par le ministre en charge des Bâtiments scolaires, Frédéric Daerden.

Les écoles candidates avaient jusqu’au 31 décembre pour déposer leur candidature.

La toute grande majorité des dossiers introduits porte sur des projets d’envergure impliquant soit la destruction et la reconstruction de nouvelles écoles, soit des projets de rénovation lourde.

La répartition des demandes de subsides entre les différents réseaux d’enseignement s’établit comme suit: 353 millions d’euros pour les écoles communales et provinciales, 196 millions pour les écoles du réseau libre et 158 millions d’euros pour les écoles du réseau Wallonie-Bruxelles Enseignement (WBE, ex-Communauté française), a précisé M. Daerden, en réponse à une question du député Yves Evrard (MR) en commission du Parlement.

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Face à cet afflux de demandes, l’administration de la Fédération Wallonie-Bruxelles se donne à présent trois mois pour prioriser les dossiers selon différents critères qualitatifs:

  • performance énergétique,
  • collaboration inter-réseaux,
  • favoriser l’enseignement inclusif,
  • amélioration de la connectivité,

Les listes de dossiers prioritaires seront ensuite soumises aux fédérations de pouvoirs organisateurs avant validation par le gouvernement pour permettre le lancement des travaux.

Un parfum de guerre scolaire

Dans le cadre du plan de relance post-Covid de l’Union européenne adopté l’an dernier, la Fédération Wallonie-Bruxelles doit pour rappel recevoir 495 millions d’euros, dont 230 doivent spécifiquement servir à la rénovation (énergétique) de ses écoles.

Le dossier a ravivé l’année passé un parfum de guerre scolaire. En effet, la clé de répartition de ces fonds européens entre les différents réseaux d’enseignement définie par la majorité arc-en-ciel à l’automne dernier fait l’objet d’un recours -toujours pendant- devant la Cour constitutionnelle déposé par le secrétariat général de l’enseignement catholique (SeGEC).

Celui-ci conteste la volonté du gouvernement de ne lui réserver que 25% de la manne européenne, alors qu’il scolarise la moitié environ des élèves en Fédération Wallonie-Bruxelles.

En raison d’un sous-investissement chronique ces quatre dernières décennies, les écoles de Wallonie et de Bruxelles sont pour beaucoup dans un état de vétusté généralisé.

Selon des estimations, il faudra au total quelque 2 milliards d’euros ces prochaines années pour rénover et construire de nouvelles écoles en FWB.

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