RDC: le chef de la Monusco lance un dernier avertissement aux FDLR

(Belga) Un haut responsable de l’ONU a lancé jeudi devant le Conseil de sécurité un dernier avertissement à un groupe rebelle rwandais actif dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), le menaçant d’une action militaire s’il ne dépose pas les armes.

Martin Kobler, chef de la Monusco (Mission de l’ONU en RDCongo), a recommandé que la Mission et les forces gouvernementales congolaises « mènent des actions militaires conjointes contre les factions des FDLR qui ne veulent pas abandonner les armes et agissent contre ceux qui continuent de commettre des violations des droits de l’homme ». « J’adresse un message aux FDLR: saisissez cette dernière occasion », a-t-il lancé. « Tous les combattants , y compris les dirigeants, doivent désarmer immédiatement (..) et ceux qui sont inculpés doivent rendre des comptes ». Les FDLR sont un groupe de rebelles composé de Hutus qui ont fui le Rwanda en 1994. Selon la Monusco, ils continuent de semer la terreur dans l’est de la RDC. Leur commandant suprême Sylvestre Mudacumura est recherché par la Cour pénale internationale pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité en RDC. Les FDLR ont entamé un processus de reddition volontaire, espérant ainsi obtenir un dialogue avec Kigali, qui s’y refuse. Mais à peine 200 combattants ont rendu leurs armes et ce processus est en panne depuis début juin. Selon M. Kobler, 11.000 combattants du FDLR ont été désarmés et « réintégrés dans la société rwandaise » depuis 2002 et il en reste environ 1.500 en RDC. « Nous sommes proches de la fin » de ce processus, a-t-il souligné. « La fin des FDLR marquera un tournant qui va changer fondamentalement la situation de sécurité dans l’est de la RDC et dans la région ». (Belga)

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