Pour François De Smet, "la N-VA a la couleur de l'extrême droite" © belga

Prolongation du nucléaire belge: l’accord sur l’avenir énergétique jugé « imprudent » ou « hasardeux » par certains

Le Vif

« Exclure dès aujourd’hui le prolongement de plus de deux réacteurs est imprudent », juge samedi le président du MR Georges-Louis Bouchez dans un tweet envoyé au lendemain de l’accord énergétique intervenu au sein de la Vivaldi. Tandis que dans les rangs de DéFI on dénonce l’aspect « hasardeux » de l’accord.

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Aux yeux de Georges-Louis Bouchez, « rien ne garantit la construction de centrales au gaz dans les délais et surtout le bannissement du gaz va être de plus en plus grand. » Pour le président des libéraux francophones, « prolonger le nucléaire était la base à obtenir. »

« Un compromis à la belge hasardeux »

Selon le parti amarante, cet accord, qui « aurait pu être prometteur », se révèle être « un compromis à la belge hasardeux ». « Investir autant pour remettre deux centrales nucléaires aux normes pour seulement dix ans, alors qu’il est techniquement possible de le faire pour vingt ans, c’est un véritable gâchis ! », indique DéFI dans un communiqué. « C’est refuser un calendrier avec du sens, tant sur le plan de l’énergie renouvelable que du nucléaire nouvelle génération. C’est aussi prendre rendez-vous dans dix ans pour de nouveaux palabres. Nous sommes là face à une concession purement idéologique. Qui plus est, une concession dont on ignore le coût. »

DéFI regrette aussi que le maintien du recours à deux centrales au gaz.

Le parti salue néanmoins les investissements annoncés dans l’énergie verte. Pour le président François De Smet, cet accord « nie la réalité : l’urgence climatique, la sécurité d’approvisionnement abordable, et l’indépendance énergétique. »

La N-VA « soulagée et furieuse »

Le député Bert Wollants, spécialiste du dossier énergie dans les rangs des nationalistes flamands, a immédiatement réagit dans la nuit à l’annonce de l’accord. Pour lui, la prolongation du nucléaire est une bonne chose mais cette prolongation n’aurait pas dû concerner que deux réacteurs (Doel 4 et Tihange 3) et aurait dû être de 20 ans et non de 10 ans.

Bert Wollants dénonce également la « procrastination » du gouvernement fédéral qui permet à Engie, selon lui, de faire d’une pierre, deux coups. « Engie reçoit sa centrale au gaz subsidiée et peut maintenant prolonger les centrales nucléaires à un prix beaucoup plus cher », estime le nationaliste flamand.

Le député reproche en outre à la ministre de l’Energie, Tinne Van der Straeten, de n’avoir travaillé que sur le plan A, à savoir une sortie totale du nucléaire en 2025.

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