This drawing by Jonathan De Cesare shows accused Mohamed Abrini at a session of the trial of the attacks of March 22, 2016, at the Brussels-Capital Assizes Court, Tuesday 10 January 2023 at the Justitia site in Haren, Brussels. On March 22 2016, 32 people were killed and 324 got injured in suicide bombings at Zaventem national airport and Maalbeek/ Maelbeek metro station, which were claimed by ISIL. BELGA PHOTO JONATHAN DE CESARE

Procès des attentats: les enquêteurs retracent la fuite de « l’homme au chapeau » depuis l’aéroport de Zaventem

Les enquêteurs ont retracé jeudi, devant la cour d’assises du procès des attentats à Bruxelles, la fuite de Mohamed Abrini, connu à ce moment-là comme « l’homme au chapeau », depuis l’aéroport jusqu’au boulevard du Jardin botanique à Bruxelles.

Grâce à un « travail de fourmi » qui impliquait notamment de localiser les caméras de surveillance qui auraient pu filmer l’homme en fuite et d’en analyser les images, les enquêteurs ont pu retracer le chemin suivi par le suspect. Sur les images diffusées devant la cour, on voit Mohamed Abrini quitter le hall des départs à 07h59 via un parking. Il quitte l’enceinte de l’aéroport à 08h11 et traverse plusieurs routes en direction du centre de Zaventem. Il sort du champ des caméras de surveillance à 08h13.

   Grâce à l’appel d’un témoin qui affirme avoir vu l’homme au chapeau sur la chaussée de Louvain alors qu’il passait devant une centrale de pneu, les enquêteurs retrouveront la piste de l’homme au chapeau qui se dirige vers la place Meiser. Les caméras le captent vers 09h15 sans la veste claire qu’il portait à l’aéroport.

   Le 28 mars, soit six jours après les attentats, l’analyse des images permet de retrouver sa trace à Schaerbeek, au carrefour entre l’avenue de la Brabançonne et la rue du Noyer, à 09h50. À ce moment-là les enquêteurs le perdent de vue et sont contraints d’analyser les images de toutes les caméras de surveillance environnantes pour le localiser de nouveau à Saint-Josse-ten-Noode à 10h01 alors qu’il se dirige vers la place Rogier via le boulevard du Jardin botanique où on perd définitivement sa trace à 10h15.

   Un avis de recherche sera lancé dans les médias et une enquête de voisinage sera menée mais ni l’un ni l’autre ne déboucheront sur une piste. Mohamed Abrini sera finalement arrêté le 8 avril chaussée de Mons alors qu’il se dirige vers le domicile de Hervé Bayingana Muhirwa.

   Des recherches seront effectués les 24 et 29 mars et une autre enquête de voisinage sera menée le 2 avril à Zaventem centre afin de retrouver la veste dont le fuyard s’était débarrassé mais celle-ci ne sera jamais retrouvée. Mohamed Abrini affirmera l’avoir jetée dans une poubelle. Deux chapeaux semblables a celui qu’il portait ont également été découverts, mais l’enquête montrera qu’il ne pouvait s’agir de son chapeau.

   Certaines images montrant l’homme en train de téléphoner, une enquête de téléphonie sera effectuée, mais ne débouchera sur rien de probant. Abrini expliquera lors d’un interrogatoire qu’il faisait semblant de téléphoner pour masquer son visage.

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