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Près de 20% des soignants envisagent de changer de métier

Celine Bouckaert
Celine Bouckaert Journaliste au Vif

L’épidémie de coronavirus en Belgique a fortement impacté le moral du personnel soignant, près de 20% d’entre eux indiquent vouloir changer de métier.

À en croire un sondage réalisé auprès de huit mille soignants flamands, relayé par le quotidien De Morgen, l’impact de la pandémie reste très important. La moitié d’entre eux se sentent stressés et fatigués, 20% souffrent de troubles de concentration et 10% se disent malheureux et déprimés.

ZorgSamen, le consortium qui a fondé la coupole flamande d’hôpitaux et l’organisation de soins Zorgnet-Icuro a interrogé plus de huit mille collaborateurs d’hôpitaux, de maisons de repos et d’institutions pour personnes handicapées. Depuis le mois de mars, l’organisation surveille le bien-être du personnel soignant.

Il s’agit du troisième sondage effectué auprès du personnel soignant flamand. Interrogé par De Morgen, le professeur Kris Vanhaecht (KuLeuven), responsable du sondage, souligne que l’on est très loin de la situation d’avant l’épidémie. Ainsi, les soignants se sentent pratiquement aussi fatigués et déprimés qu’au mois de mars, qui a marqué le début officiel de la pandémie en Belgique. Il note également une recrudescence de troubles physiques : maux de têtes, douleurs musculaires, sensation d’oppression, et hyperventilation.

La pression doit baisser maintenant

Les résultats inquiètent Vanhaecht qui pointe les risques de burn-out. À cela s’ajoute que près de 20% des soignants, principalement des médecins et des infirmiers, envisagent de changer de profession, un nombre qui a légèrement augmenté au cours des mois. « Il faut que la pression baisse maintenant. Les gens doivent pouvoir vraiment se reconstruire durant les vacances d’été, d’autant plus que nous devons nous préparer à un second pic à l’automne, », déclare-t-il.

Les résultats du sondage apportent également une lueur d’espoir. Ainsi, Vanhaecht constate que les réactions aiguës au stress, telles que l’anxiété et la vigilance excessive ont diminué par rapport aux mois précédent. « Un signe de résilience. Les soignants sont mieux informés sur le virus et commencent à s’habituer à la nouvelle façon de travailler », estime-t-il.

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