Yasmine Dehaene-Modrikamen. © DIDIER BAUWERAERTS/ISOPIX

Pourquoi les figures du PP ne sont presque toutes que des hommes

Nicolas De Decker
Nicolas De Decker Journaliste au Vif

Il y a des raisons à cette inégalité.

Durant sept semaines, focus sur un parti francophone en lice pour le scrutin du 26 mai prochain. Cette semaine: le PP

Il y a la loi, et puis il y a les valeurs. Au PP, on s’érige comme le dernier rempart de la tradition. Avec la gauche, avec l’islam, avec le multiculturalisme, le féminisme est perçu comme une des vénéneuses idéologies qui viennent mettre à mal l’organisation traditionnelle de notre société. Une, parmi les 70 propositions au programme, doit venir contrer sa destructrice influence :  » Etre maman, un job reconnu !  » Elle doit permettre  » aux jeunes femmes engagées dans la vie professionnelle  » de conserver une rémunération, plafonnée à 1 000 euros net, pendant dix-huit mois qu’elles consacreraient à l’éducation de leurs enfants. Rien, en revanche, sur le congé de paternité.

Au siège du parti, à Watermael-Boitsfort, les seules dames que l’on croise sont l’épouse du président-fondateur, Yasmine Dehaene, secrétaire générale du parti et seule femme à siéger à son bureau politique, et l’employée de maison des Modrikamen. Si la seconde ne participera pas aux élections du 26 mai prochain, la première bien : elle sera tête de liste à l’Europe, sous le nom marital de Yasmine Dehaene-Modrikamen. Cela prend certes plus d’espace sur les affiches, mais au moins cela montre qui est le patron. Patron dont la maman, Raymonde, était deuxième sur la liste carolorégienne aux élections communales d’octobre dernier. Il y aura donc des femme sur les listes PP, mais parce que la loi l’exige, et elles auront été bien plus difficiles à trouver que leurs camarades masculins : la famille Modrikamen n’est pas assez grande pour ça.

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