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Pourquoi les figures de DéFI ne sont presque toutes que des hommes

Nicolas De Decker
Nicolas De Decker Journaliste au Vif

Les figures du parti sont presque toutes masculines. Il y a des raisons à cette inégalité.

Durant sept semaines, focus sur un parti francophone en lice pour le scrutin du 26 mai prochain. Cette semaine: DéFI.

Avec ses Spaak, ses Clerfayt, ses Maingain, ses Defosset, ses Persoons et ses de Patoul, le parti est une affaire de famille. Et une affaire de pères de famille, même, puisque d’Antoinette Spaak, qui pour avoir été la première présidente de parti de l’histoire de la Belgique, n’en fut pas moins la fille de Paul-Henri, socialiste émérite qui rallia le FDF. Au fil des générations donc, les pères fondateurs donnèrent parfois, mais pas toujours, des filles, des nièces ou des petites-filles militantes : Caroline Persoons termine sa vie parlementaire et Eloïse Defosset entame la sienne, par exemple. Mais Fabian, fils d’Olivier, et Bernard, fils de Georges, sont des garçons, et Caroline Désir, petite-fille d’un autre Georges, est socialiste. La filière familiale est importante, et vecteur donc d’inégalités de genre.

Chez DéFI aujourd’hui, les maïeurs sont tous des hommes. Ils ne l’étaient pas hier au FDF, avec Martine Payfa – fille d’André – et Danielle Caron. Néanmoins, la loi a fait monter la Schaerbeekoise Cécile Jodogne au gouvernement bruxellois, l’Uccloise Joëlle Maison est ministrable, et Sophie Rohonyi, présidente des amarantes de la périphérie et assistante parlementaire d’Olivier Maingain, pourrait siéger au Parlement fédéral. Et les statuts du parti pourraient être modifiés, avec une coprésidence bicéphale wallo-bruxelloise et, peut-être, homme-femme, comme chez Ecolo.

Ce n’est pas ça qui en finira avec la gloire de leurs pères, mais on avance.

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