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Une collaboratrice de Sarah Schlitz assimile les propos de la N-VA au nazisme

La secrétaire d’État à l’Égalité des chances, Sarah Schlitz, a désavoué les propos et le montage de l’une de ses collaboratrices à propos de la polémique qui entoure des communications publiques frappées de son logo personnel.

Pour prendre la défense de Mme Schlitz, l’une de ses collaboratrices s’en est prise à la N-VA, dont le député Sander Loones a dénoncé les communications de la secrétaire d’État, qu’elle a assimilée à l’extrême-droite et accusée de vouloir détourner l’attention sur une partie de l’histoire, à savoir la déportation des femmes homosexuelles durant la IIe Guerre mondiale, le tout en affichant une photo de soldats allemands.

Le montage a fait bondir la N-VA. Le député Theo Francken a exigé que le Premier ministre, Alexander De Croo, prenne ses responsabilités. « Quelqu’un qui compare ses opposants politiques à des nazis n’a pas sa place dans ce gouvernement », a-t-il dit.

Mme Schlitz a pris ses distances dans la matinée avec les propos de sa collaboratrice. « Les questions de M. Loones sur mon travail s’inscrivent dans son rôle légitime de député. J’y ai répondu et continuerai à y répondre. J’appelle à la sérénité et au respect du travail parlementaire. Le régime nazi a commis un génocide et des crimes contre l’humanité qui ne sont absolument pas comparables avec le travail parlementaire de M. Loones », a-t-elle dit sur Twitter.

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En attendant dans les coulisses, dans les autres partis de la majorité, l’heure était à la consternation devant ce nouvel épisode. Jeudi passé, le PS et le MR avaient fait savoir qu’ils réservaient leur vote sur la motion de la N-VA demandant la démission de la secrétaire d’État après ses réponses changeantes sur ses communications publiques et qu’ils lui laissaient une semaine de sursis. Celle-ci expire dans deux jours. D’ici là, le sort de Mme Schlitz paraît toujours incertain. En principe, elle pourra s’appuyer sur la majorité s’il n’y a pas de nouveaux éléments relatifs à ses communications qui seraient révélés d’ici là et qui contrediraient à nouveau les explications fournies la semaine passée au parlement.

Dans l’opposition, certains estiment que le dérapage de la collaboratrice de Mme Schlitz est le faux pas de trop. « Cette violence, cette réduction ad hitlerum, cette façon de traiter de nazi tout qui ne partagerait pas vos opinions est inacceptable. C’est encore plus grave quand il s’agit de pointer du doigt un parlementaire qui, à juste titre, a épinglé les mensonges de la secrétaire d’État au parlement. Cela abîme le débat démocratique. Mme Schlitz doit en tirer les conséquences », a déclaré le député Georges Dallemagne (Les Engagés).

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