Willy Borsus redit son opposition à la limitation de 50.000 mouvements par an à Liege Airport

Le ministre wallon de l’Économie, le libéral Willy Borsus, a réitéré vendredi son opposition à la limitation des capacités de l’aéroport de Liège-Bierset à 50.0000 mouvements aériens annuels, une position défendue par sa collègue de l’Environnement, l’écologiste Céline Tellier, alors que le gouvernement régional doit se prononcer sur le renouvellement du permis d’exploitation de Liege Airport pour les vingt prochaines années.

Une telle limitation plafonnerait la perspective de croissance de l’aéroport et des investisseurs qui y sont implantés, a-t-il indiqué sur le plateau de la chaîne de télévision LN24.

   « Je veux un équilibre entre différentes préoccupations et différentes priorités au niveau de la gestion de ce dossier » qui concerne « un fleuron majeur en Région wallonne, a déclaré M. Borsus, qui est également vice-ministre-président MR du gouvernement wallon.

   Il a cité la préservation des riverains du bruit et de la pollution et la préservation de l’emploi – l’activité de Liege Airport, principalement en termes de fret génère « plus de 10.000 » emplois directs et indirects.

   « L’enjeu est aussi social, en termes d’emploi », a souligné le ministre.

   M. Borsus a rappelé que le gouvernement wallon avait adopté en avril dernier le « plan d’exposition au bruit » qui prévoit une « trajectoire raisonnée de développement » de l’aéroport régional à concurrence de 60.000 mouvements annuels à une échéance de dix ans.

   Il a aussi fait valoir que la Région wallonne avait investi, depuis le début des années 2000, plus de 700 millions d’euros en mesures environnementales, en rachetant notamment 1.800 maisons se situant à proximité de l’aéroport et en finançant l’isolation de nombreuses autres.

   « Il faut continuer à travailler sur cet élément bruit », a admis M. Borsus.

   Le gouvernement wallon doit adopter avant la fin du mois le renouvellement du permis d’exploitation de l’aéroport de Liège pour les vingt prochaines années et les discussions opposent principalement le MR, qui défend le développement de l’activité économique, et Ecolo, sensible aux préoccupations environnementales.

   Au coeur du débat: le permis unique délivré fin août par les fonctionnaires délégués de la Région qui autorise l’exploitation de l’aéroport pour les 20 prochaines années mais en limitant ses capacités à 50.0000 mouvements par an et en établissant un quota de bruit appelé à diminuer d’année en année.

   Sans accord au sein du gouvernement régional, c’est la version initiale du permis qui sera d’application.

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