Sophie De Wit
Sophie De Wit © Belga

Policier tué à Schaerbeek: la N-VA réclame une comparution plus rapide des auteurs de violence contre la police

La N-VA a demandé que les suspects de violences contre la police comparaissent devant le tribunal dans les sept jours.

C’est l’un des huit points d’un plan d’actions présenté par le parti nationaliste (dans l’opposition au fédéral) en réponse à l’attaque mortelle à l’arme blanche qui a coûté la vie le 10 novembre à Schaerbeek à un policier de 29 ans, Thomas Monjoie.

   Le suspect, Yassine M., un ancien détenu fiché pour sa dangerosité, avait menacé la police de violences dans la matinée, après quoi il a été emmené par des policiers à l’unité psychiatrique des Cliniques Universitaires Saint-Luc à Woluwe-Saint-Lambert, qu’il avait ensuite quittée.

   L’homme figure depuis 2017 sur la liste des « Homegrown Terrorist Fighters, les combattants terroristes d’origine locale, de l’Organe de Coordination pour l’Analyse de la Menace (OCAM).  Diverses informations le présentaient comme une personne radicalisée, faisant du prosélytisme et susceptible de passer à l’acte pour un motif religieux. En février 2020, son statut a évolué vers le statut d' »extrémiste potentiellement violent ».

   Les députées N-VA Yngvild Ingels et Sophie De Wit ont reconnu jeudi que des mesures avaient déjà été prises ces dernières années pour mieux protéger les policiers, mais les ont qualifiées d’insuffisantes. « Les solutions miracles n’existent pas, mais nous devons tout mettre en œuvre pour que nos policiers puissent effectuer leur travail dans les meilleures conditions », ont-elles indiqué dans un communiqué.

   Concrètement, la N-VA a élaboré un plan d’action en huit points. Le parti nationaliste propose de mettre sur pied une procédure accélérée par laquelle les suspects de violence à l’égard de policiers seraient présentés devant le tribunal dans les sept jours, avec un verdict immédiat. La députée Kristien Van Vaerenbergh a déjà déposé un projet de loi en ce sens à la Chambre.

   La N-VA souhaite aussi améliorer l’enregistrement de tels actes de violence et propose que le ministère public puisse garantir l’anonymat des agents plus longtemps qu’aujourd’hui. Le parti souhaite également élargir l’utilisation des caméras portatives (« bodycams ») par la police.

   Les nationalistes flamands réclament enfin un budget supplémentaire pour fournir une assistance juridique gratuite à tous les policiers victimes de violence, même s’ils n’ont subi aucun dommage physique lors de l’incident et ne demandent qu’une compensation morale.

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