Paul Magnette © belga

Paul Magnette (PS) fustige le rapport de la Banque nationale de Belgique

A l’instar de la FGTB, dont le président, qui siège au conseil de régence de la Banque nationale de Belgique (BNB), a refusé d’approuver l’entièreté du rapport annuel de la Banque nationale, le président du PS, Paul Magnette, se montre critique par rapport aux recommandations publiées vendredi par la BNB.

Les recommandations 2023 de la BNB en résumé: tout ce qui accroît les bénéfices des (grosses) entreprises est bon. Tout ce qui permet aux travailleurs de maintenir leur pouvoir d’achat, leur bien-être ou leur pension est mauvais. Fin du résumé », a écrit vendredi sur Twitter le président du PS.

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 La Banque nationale publie chaque année son rapport annuel qui dresse un état des lieux exhaustif de l’économie belge et propose certaines recommandations. Le rapport, dont les points saillants ont été présentés à la presse par le gouverneur, Pierre Wunsch, met notamment en garde sur le retour du handicap salarial belge par rapport aux trois principaux voisins de la Belgique. Le rapport suggère également de mener des réformes structurelles au niveau du marché de l’emploi mais aussi de réduire la dette et le déficit publics.

   Le président de la FGTB, Thierry Bodson, a expliqué vendredi avoir émis des réserves par rapport à une série d’éléments contenus dans le texte de plus de 300 pages. Le rapport lui-même précise que deux régents n’ont pu souscrire à plusieurs paragraphes. Le nom de ces deux régents n’est pas précisé dans le rapport mais l’on sait à bonne source qu’outre Thierry Bodson, ce second régent est le président de la CSC, Marc Leemans.

   Les syndicats ferraillent depuis longtemps contre la loi de 1996, modifiée en 2017, et qui encadre l’évolution des salaires en Belgique. Ils estiment que cette loi est un « carcan » trop étroit qui empêche toute négociation interprofessionnelle sur les salaires car, dans un contexte d’inflation élevée, il ne reste plus aucune marge d’augmentation des salaires en plus de l’indexation automatique et des barèmes.

   « Le rapport, pourtant, prétend que la formation des salaires est ‘équilibrée’, alors que même l’Organisation internationale du travail a récemment recommandé à la Belgique de revoir ce système, en concertation avec les partenaires sociaux. De cela, le rapport ne fait aucune mention », a dénoncé la FGTB dans un communiqué.

   Le syndicat socialiste a pointé également du doigt le passage du rapport sur les finances publiques. « La Belgique présente un déficit budgétaire élevé et une dette publique qui l’est tout autant, mais la solution doit être pensée de manière équilibrée, en examinant à la fois les dépenses et les possibilités de recettes plus équitables (taxation du capital). Or, la Banque nationale appelle à des réductions unilatérales des dépenses publiques », a-t-on déploré.

   D’autres chapitres du rapport sur les fins de carrière ou sur la manière d’atteindre l’objectif d’un taux d’emploi de 80% ne sont pas davantage du goût de la FGTB.

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