La FGTB presse le gouvernement de mettre en oeuvre l’accord sur les fins de carrière

La FGTB a appelé samedi le gouvernement De Wever à mettre pleinement en œuvre l’accord sur le régime des fins de carrière conclu au sein du Conseil national du travail (CNT), où siègent syndicats et employeurs.

« Ne pas le faire serait un manque flagrant de respect envers les nombreux travailleurs ayant une longue carrière », a prévenu Thierry Bodson, président du syndicat socialiste.

Le gouvernement fédéral avait sollicité l’avis du CNT après avoir annoncé sa volonté de réformer le régime des fins de carrière, qui permet aux travailleurs souhaitant lever le pied avant leur pension de travailler à temps partiel tout en recevant une allocation de fin de carrière.

Actuellement, toute personne de 60 ans avec 25 années de carrière y a droit. Des régimes spécifiques existent dès 55 ans pour les métiers lourds ou les travailleurs en entreprise en restructuration. Une convention collective sectorielle permet aussi l’accès au régime dès 55 ans après 35 années de carrière.

Mais le gouvernement De Wever souhaite relever la durée minimale de carrière à 30 ans, puis à 35 ans d’ici 2030. Un projet que la FGTB juge excessif : selon elle, cette réforme va au-delà de ce que prévoit l’accord de gouvernement.

Dans son avis publié vendredi, le CNT recommande de limiter le relèvement à 30 ans de carrière, surtout pour les femmes, dont la situation professionnelle reste structurellement différente. Le calendrier proposé vise à corriger les inégalités subies par les femmes nées dans les années 1960-1970, qui n’ont pas pu bénéficier d’outils comme le crédit-temps ou le congé parental.

Une fin de carrière viable

Les partenaires sociaux ont également reconduit les régimes spécifiques avant 60 ans, notamment pour les longues carrières, métiers lourds ou salariés en entreprise en difficulté. Ils insistent sur le fait que des périodes comme le chômage temporaire, la maladie, les accidents du travail ou maladies professionnelles ne doivent pas pénaliser les droits sociaux.

« Grâce à cet accord social, les personnes ayant une longue carrière pourront encore accéder à un emploi de fin de carrière dès 55 ans. C’est une avancée importante », a souligné Thierry Bodson. « Et nous avons enfin pu obtenir une reconnaissance spécifique pour les femmes. Les conditions initiales les excluaient de facto », a-t-il ajouté.

L’accord, selon lui, « redonne un peu de perspective aux travailleurs pour une fin de carrière viable, malgré le paysage austère créé par le gouvernement Arizona ».

Le nouveau régime est censé entrer en vigueur le 1er janvier 2026.

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