Petra De Sutter BELGA PHOTO JONAS ROOSENS

La Commission européenne octroie 700.000 euros à la Belgique pour sa politique d’intégrité

La Commission européenne a débloqué un montant de 700.000 euros pour pérenniser la politique d’intégrité menée par la ministre fédérale de la Fonction publique, Petra De Sutter (Groen).

Nous utiliserons ces moyens pour nous assurer que les règles de passation des marchés sont correctement respectées et pour renforcer le Centre d’expertise en matière d’intégrité récemment créé », a-t-elle indiqué dans un communiqué. « L’intégrité est le fondement de la confiance que les citoyens accordent aux responsables politiques et à l’autorité publique », a souligné Mme De Sutter.

   Selon elle, plus de six Belges sur dix estiment qu’il y a de la corruption au sein des institutions publiques et plus d’un tiers des entrepreneurs pensent qu’ils ont manqué un marché public à cause de la corruption. « Bien qu’il s’agisse d’une question de perception, cela indique que l’intégrité ne se conçoit pas comme une évidence« , a ajouté la ministre.

   Elle estime que les autorités fédérales doivent devenir la « vitrine de l’intégrité ». « C’est pourquoi j’ai déjà placé l’intégrité au premier rang des priorités des fonctionnaires en désignant des coordinateurs d’intégrité, tandis qu’un centre d’expertise est en cours de création et que nous avons revu le cadre déontologique des fonctionnaires », a-t-elle poursuivi.

   Mme De Sutter entend poursuivre sur cette lancée grâce aux fonds européens. « Nous voulons rendre plus efficaces les audits que nous réalisons déjà aujourd’hui en utilisant l’intelligence artificielle (IA) de manière structurelle. Si l’IA nous permet par exemple de constater qu’un département paie plus cher qu’un autre pour du matériel de bureau, sans raison apparente, nous pouvons chercher à améliorer la situation. De même, si nous constatons que certains types de marchés sont très souvent attribués à un nombre limité de fournisseurs, nous pouvons élargir la concurrence », souligne-t-elle.

   La Commission européenne et la Belgique collaboreront avec l’Organisation de Coopération et de Développement économiques (OCDE) pour utiliser au mieux ces 700.000 euros. L’OCDE utilisera cet argent pour soutenir le centre d’expertise – le Bureau de l’intégrité – et les coordinateurs d’intégrité nouvellement mis en place. Le Centre élaborera une boîte à outils contenant des instruments susceptibles de renforcer l’intégrité, tels que l’analyse des risques ou une politique relative aux lanceurs d’alerte.

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