Alexander De Croo plaide pour une « autre croissance », les écologistes n’applaudissent pas

Le Premier ministre Alexander De Croo veut que la Belgique joue un rôle de pionnier dans la lutte pour le climat. Mais, pour cela, « nous devons nous écouter et conclure des accords que nous savons pouvoir réaliser », a-t-il nuancé. Son intervention jeudi en séance plénière de la Chambre n’a pas été applaudie sur les bancs de son partenaire écologiste.

Alexander De Croo était soumis à pas moins de 13 questions à propos de la politique climatique du gouvernement fédéral, après avoir appelé mardi dans l’émission Terzake (VRT) à faire une « pause » dans les normes environnementales.

« Je suis un optimiste d’un point de vue du climat. Je pense qu’on est capable de le faire, avec plus d’innovation, plus d’investissement, plus de croissance économique. Une autre croissance, oui, meilleure », a déclaré le Premier ministre.

Alexander De Croo a qualifié d' »ensemble cohérent » le paquet de propositions européen « fit for 55 ». Par contre, la « Nature Restoration Law » (loi de restauration de la nature), sur lequel le Conseil environnement de l’UE qui doit se pencher le 20 juin, « mérite être examinée en détail ». « Il me semble logique de voir comment éviter qu’un paquet de mesure entre en contradiction avec un autre mesure », a-t-il argumenté.

« Je ne comprends pas pourquoi vous séparez la protection de la nature et de la biodiversité du CO2 », a répliqué le chef de groupe Ecolo Gilles Vanden Burre. « Protéger la nature, c’est protéger le climat, notre économie et notre bien-être. »

Le point devrait être abordé jeudi soir en comité ministériel restreint et vraisemblablement se traduire par un constat de désaccord entre les composantes de la Vivaldi. « Il existe différentes interprétations », a confirmé un peu plus tard la vice-Premier ministre Groen Petra De Sutter.

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