A travers un « mois sans sanction », les syndicats de police veulent protester contre le gouvernement fédéral pour deux raisons.
Ce « mois sans sanction » est une initiative des quatre syndicats de police VSOA, NSPV, ACV et ACOD. Ils se sentent écrasés par le gouvernement Vivaldi. Les syndicats demandent à leurs agents de répondre « de manière non répressive » aux infractions au code de la route et au stationnement à partir de mercredi, écrivent dans leur édition de lundi les quotidiens Het Laatste Nieuws et Sudinfo.
Les syndicats de police veulent protester contre le gouvernement fédéral pour deux raisons principalement: la fin de carrière douce pour les policiers qui prennent leur retraite à 58 ans s’éteint à partir de 2023 et l’annulation de l’augmentation salariale convenue pour la police.
Il n’y aura donc aucune amende de stationnement ou de circulation durant un mois, du 15 décembre au 15 janvier. Mais également moins de contrôles BOB contre l’alcoolémie au volant. Sans oublier les actions de ponctualité aux heures de pointe et les contrôles de filtres dans les aéroports. « Si nécessaire, nous continuerons jusqu’en 2024! », préviennent-ils.
Une mauvaise idée?
« Décembre est le mois le plus sombre de l’année, et donc l’un des plus dangereux en termes de sécurité routière », a réagi la ministre bruxelloise de la Sécurité routière, Elke Van den Brandt. « L’application effective des règles de circulation est la pierre angulaire de toute politique de circulation. Les téléphones portables au volant et la vitesse excessive sont extrêmement dangereux et constituent un risque majeur de collision avec des usagers de la route actifs. J’espère donc que les syndicats voudront envisager une autre forme d’action« , a déclaré la ministre.
Plus tôt dans la journée, le député Vooruit Joris Vandenbroucke avait déjà qualifié le « mois sans pénalités » de « mauvaise idée ».
