Delhaize: « À aucun moment, les policiers n’ont eu l’intention de briser le piquet de grève »

La ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden a défendu, en commission de l’Intérieur de la Chambre, la gestion par la police de l’action de blocage du dépôt de l’enseigne Delhaize à Zellik de la semaine dernière.

À aucun moment, les services de police n’ont eu des interactions physiques avec les grévistes. À aucun moment, les policiers n’ont eu l’intention de briser le piquet de grève ». La ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden a défendu, en commission de l’Intérieur de la Chambre, la gestion par la police de l’action de blocage du dépôt de Zellik de l’enseigne Delhaize de la semaine dernière. La ministre a ajouté qu’il n’y avait eu aucune arrestation administrative.

Une action de blocage du dépôt était alors organisée par des travailleurs de Delhaize et des responsables syndicaux, en front commun. Selon la CNE, la direction a fait appel à la police qui est intervenue de manière « plus que musclée », en cours de nuit, pour permettre à huit camions de sortir du centre de distribution.

Des velléités de violence du côté des policiers ?

La députée PTB Nadia Moscufo a relayé les préoccupations syndicales à la Chambre et a demandé des explications à la ministre de l’Intérieur. Annelies Verlinden a contesté toute velléité violente de la part de la police, indiquant que la police fédérale avait été appelée en renfort à 23h36, sur demande de l’officier de police administrative présent sur place. La police locale était, elle, présente sur place dès 20h00 à la demande d’un huissier de justice, pour cause d’occupation de l’espace public dans le zoning. Avant d’appeler le fédéral en renfort, l’huissier s’était au préalable entretenu avec les grévistes et les chauffeurs des camions dans le cadre de la gestion négociée de l’espace public, a ajouté la ministre. 

« Les esprits s’étaient déjà échauffés vers 20h30 alors qu’un chauffeur de camion tentait de franchir le piquet de grève. L’ huissier n’avait alors pas voulu signifier l’ordonnance (formulée par le juge du tribunal de première instance néerlandophone de Bruxelles, visant à interdire les piquets de grève devant les magasins et les dépôts de Delhaize, ndlr) pour éviter que la tension ne monte davantage. Les grévistes ont été invités à plusieurs reprises à laisser passer les camions à intervalle régulier », a ajouté Annelies Verlinden. Dans sa réplique, Nadia Moscufo a maintenu que, selon les retours du terrain, l’ordonnance n’avait pas non plus été signifiée lors de l’intervention de la police fédérale.

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