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Plus de 50% des étudiants travaillent pendant l’année scolaire

Quelque 54% des étudiants exercent une activité rémunérée pendant l’année scolaire, ressort-il de l’étude annuelle de Randstad sur le travail étudiant. Bien que cette proportion a presque doublé depuis 2004 (30% à l’époque), elle baisse pour la première fois. En 2014, 57% des étudiants affirmaient travailler pendant l’année scolaire.

La plupart des étudiants travaillent pendant l’année et les vacances scolaires. Seuls 10% ne travaillent que pendant l’année et 3% uniquement pendant les vacances scolaires. En moyenne, ils travaillent 46 jours par an. Quelque 16% des étudiants n’exercent eux aucune activité rémunérée et ne sont pas engagés bénévolement. L’engagement bénévole reste d’ailleurs stable, autour des 30%, malgré l’augmentation du nombre de jobistes.

Ce sont les secteurs du commerce (29%), de l’horeca et des loisirs (25%) et du secteur public et non marchand (13%) qui attirent le plus les étudiants. Le salaire est la motivation principale, les étudiants gagnent en moyenne 2.400 euros par an. Les hommes (3.096 euros) gagnent davantage que les femmes (1.747) car ils travaillent plus longtemps (10 jours de plus en moyenne en 2015) mais aussi parce que leur salaire est plus élevé (10,7 euros par heure en moyenne pour les hommes contre 9,9 euros pour les femmes). Cet argent est épargné par 72% des étudiants.

Un étudiant sur quatre apporte une contribution au budget familial et la même proportion consacre une partie de sa rémunération au financement (partiel) de ses études. Le contenu du job importe moins. Toutefois, 86% des étudiants accepteraient de retravailler chez le même employeur et 33% souhaiteraient être embauchés une fois diplômés. Ceci « prouve tout le potentiel des jobs étudiants comme canal de recrutement. Un potentiel qui n’est pas assez exploité », estime Jan Denys, directeur corporate communications et public affairs chez Randstad.

18% des étudiants travaillent sans contrat

Quelque 18% des étudiants travaillent sans contrat, selon une étude annuelle menée auprès de 1.000 étudiants par le prestataire de service RH Randstad. Chez les étudiants mineurs, la proportion atteint même 30%. Ceci malgré les changements de législation en 2005 et 2012 pour assouplir la réglementation du travail étudiant et le renforcement de la lutte contre la fraude sociale, précise Randstad.

Un étudiant sur cinq continue de travailler sans contrat alors que « les risques (courus par) les étudiants et employeurs ne se justifient pas en regard des avantages » accordés depuis les changements de législation en 2005 et 2012, affirme Randstad. Les secteurs les plus touchés par le travail étudiant en noir sont l’horeca (24%) et les loisirs (31%). Les jobistes qui n’ont pas de contrat travaillent plus souvent dans des entreprises qui comptent moins de dix salariés (26%). Actuellement, les étudiants peuvent travailler pendant 50 jours tout au long de l’année. Toutefois, un changement de législation pourrait encore survenir, moment idéal « pour sensibiliser les étudiants et leurs employeurs aux avantages du travail étudiant et au risque du travail au noir », indique Randstad.

« Le 28 janvier 2015, une proposition de loi a été introduite à la Chambre des représentants qui vise à (…) permettre aux étudiants de travailler pendant un certain nombre d’heures (…) par an au lieu des 50 jours actuels ». L’étude de l’agence d’intérim souligne que trois étudiants sur quatre sont favorables à cet éventuel changement. Pour les étudiants engagés sous contrat, 24% travaillent avec un contrat journalier et 27% avec un hebdomadaire. En été, ils sont occupés pendant des périodes plus longues, 30% ont un contrat mensuel.

Quelque 89% des répondants sous contrat lors de leur dernier job affirment que les conditions de travail ont été respectées. En 2014, cette proportion (94%) était un peu plus élevée. En ce qui concerne le nombre d’heures prestées, elles correspondent, dans huit cas sur dix, aux heures fixées dans le contrat. Quelque 9% des étudiants ont travaillé plus que prévu et ont été rémunérés pour ce faire. Quatre pour cent des étudiants ont presté davantage d’heures que le contrat ne le précisait sans être payés pour autant, indique Randstad.

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