Philippe Mettens © Belga

Philippe Mettens « sidéré » par les affirmations « mensongères » de Rik Torfs

L’ex-président du comité de direction du SPF Politique scientifique, Philippe Mettens, a fustigé mercredi les données chiffrées « mensongères et partisanes » avancées depuis mardi par le recteur de la KUL, Rik Torfs, contre l’intéressé mais également Belspo, l’administration fédérale de la politique scientifique.

« Rik Torfs est recteur d’université. C’est un scientifique donc. Or, ce qu’il dit est grossièrement faux. Quand on avance pareils chiffres, il faut vérifier les faits… », a commenté mercredi M. Mettens auprès de l’agence Belga. Interrogé mardi sur la VRT, puis mercredi midi par la RTBF sur les remous suscités par l’écartement de M. Mettens, le recteur de la KUL et ancien sénateur CD&V avait défendu la réforme programmée de Belspo, une institution « dominée par le PS depuis toujours » et qui « avantage largement les intérêts francophones ». Selon M. Torfs, la réforme programmée de la politique scientifique ne peut en aucun cas être assimilée à un démantèlement de la politique scientifique de la Belgique, celle-ci étant « déjà régionalisée à 90% », selon lui. « J’ai été sidéré d’entendre Rik Torfs tenir ces propos. Ce qu’il dit est totalement faux », a réagi M. Mettens, chiffres à l’appui. Selon lui, le fédéral représente en réalité 46% de l’effort de recherche en Belgique, et s’occupe par ailleurs de domaines qui lui sont spécifiques, tels le climat, la biodiversité, le spatial ou l’Antarctique notamment. Quant à la répartition des fonds entre le nord et le sud du pays, celle-ci n’est pas déséquilibrée, les universités francophones et flamandes captant chacunes un peu plus de 39% des budgets alloués par Belspo, les établissements scientifiques fédéraux bénéficiant, eux, d’un peu plus de 18% des crédits. « Quant à la politique scientifique qui, selon M. Torfs, serait un bastion socialiste, je dirais simplement que durant les 12 années où j’ai été la tête de ce département, j’ai eu des ministres (de tutelle) libéraux, francophones ou flamands, durant… 9 ans », glisse M. Mettens en guise de conclusion.

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