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Peste porcine africaine: le conseil des ministres libère 2,2 millions d’euros pour l’AFSCA

Le Conseil des ministres a débloqué vendredi 2,2 millions d’euros pour soutenir l’Agence fédérale pour la sécurité de la chaîne alimentaire (AFSCA) dans le cadre des coûts opérationnels engendrés par l’épidémie de peste porcine africaine (PPA), a annoncé le ministre de l’Agriculture, Denis Ducarme.

« En donnant à l’AFSCA les moyens financiers et humains nécessaires pour continuer à lutter activement contre cette épidémie, nous envoyons aussi un signal positif vers nos partenaires économiques. Les mesures sanitaires, parfois difficiles, que nous avons été amenés à prendre, couplées à l’action de l’AFSCA et de nos postes diplomatiques à l’étranger, renforce la crédibilité de notre pays. Elles ont d’ailleurs déjà permis d’obtenir la levée des embargos décrétés par les autorités malaisiennes et indiennes », a-t-il indiqué dans un communiqué.

M. Ducarme (MR) a par ailleurs annoncé vendredi que plus d’un million d’euros ont déjà été versés aux éleveurs dans le cadre de l’indemnisation liée aux abattages préventifs de porcs dans la zone infectée par la PPA.

L’indemnisation par le Fonds fédéral sanitaire des opérateurs qui ont dû procéder à l’abattage de leur cheptel dans la zone infectée se poursuit. A ce jour, 1.166.191,20 euros ont d’ores et déjà été versés, soit environ 97% du montant total », a-t-il précisé dans un communiqué.

« Je félicite l’administration fédérale pour son efficacité et sa rapidité. Il est en effet essentiel d’agir rapidement afin de pouvoir venir en aide aux éleveurs touchés par une décision difficile mais indispensable », a ajouté M. Ducarme (MR).

A la suite de l’apparition dans le sud de la province du Luxembourg, le 13 septembre dernier, d’un foyer de PPA chez des sangliers, des mesures sanitaires préventives ont été prises par les autorités fédérales afin d’empêcher la contamination des élevages de porcs par ce virus. Une telle contamination engendrerait des conséquences catastrophiques pour ce secteur économique qui représente pas moins de 15.000 emplois directs et comprend 4.039 exploitations.

A l’instar des autorités régionales et du secteur agricole, la Commission européenne avait apporté son soutien à la mesure d’abattage sanitaire. Ce soutien se traduira en pratique par le co-financement par la Commission européenne à hauteur de 50% des indemnisations destinées aux opérateurs visés par cette décision. Concrètement, la Commission procédera au remboursement du Fonds fédéral de Santé animale à hauteur de 50% du montant total des indemnités payées par celui-ci, soit 1,2 million d’euros, a expliqué le ministre.

L’indemnisation prend notamment en compte la valeur de remplacement des animaux, calculée en fonction des prix du marché 5 semaines avant l’apparition du premier foyer de PPA en prenant en compte différents paramètres (poids, type de bête, bio ou conventionnel, etc.) Elle inclut également les frais d’expertise et rembourse les aliments pour animaux qui n’ont pas été consommés.

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