Paul Magnette © belga

Paul Magnette: « C’est une urgence historique d’investir » face au réchauffement climatique

Le Vif

A la veille du débat budgétaire fédéral, le président du PS Paul Magnette a plaidé vendredi pour des investissements massifs pour répondre à la crise climatique et sociale, jugeant que l’heure n’était vraiment pas au retour à l’équilibre.

« Est-ce qu’on se rend compte qu’on est face à la crise climatique et sociale la plus grave que l’humanité ait connue? », a lancé M. Magnette au micro de la matinale de La Première (RTBF).

Rappelant les 41 morts dans les inondations de cet été, les rapports inquiétants du GIEC, l’objectif de réduction de CO2 de 55% de la Belgique d’ici 2030, le président du PS estime que le pays doit s’y atteler dès à présent en commençant à isoler ses bâtiments publics, renforcer l’offre ferroviaire et parvenir à la gratuité progressive des transports en commun.

« C’est une urgence historique d’investir! », martèle le président du PS, désormais reconverti à l »écosocialisme‘.

« J’ai l’impression de crier dans le désert et cela me désespère à certains moments. A quoi ça va nous servir de dire à nos enfants et petits-enfants: ‘Regardez, vous avez de beaux comptes en équilibre (…) mais c’est le réchauffement climatique partout, c’est la crise sociale, il y a des inondations, des tornades, mais vous avez des comptes en équilibre’. C’est absurde! »

« Urgence absolue »

« Il y a une urgence absolue et il faut que tout le monde se secoue les esprits et s’en rende compte. Il faut de l’ambition, du souffle dans ce pays, et pas faire des équilibres de comptables », ajoute-t-il à l’adresse de ceux qui, dans la majorité, veulent commencer à réduire le déficit.

« Si on n’arrive pas à investir un demi-milliard dans l’isolation de nos bâtiments, un demi-milliard dans la SNCB, de rendre gratuit progressivement les transports en commun, alors on n’est pas à la hauteur du défi historique (posé par le réchauffement climatique). (…) On est n’est plus dans la politique à la petite semaine. On a besoin de rupture. Il y a urgence! », a conclu M. Magnette.

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