Kevin Dochain

Parking à Ixelles: de qui se moque-t-on?

Kevin Dochain Journaliste focusvif.be

Face au manque croissant de places de parking, la commune d’Ixelles vient de mettre en place un nouveau plan de stationnement. Au détriment de l’usager?

« Se garer en ville devient de plus en plus difficile. La commune d’Ixelles est confrontée à une pression croissante en stationnement, alors que le nombre de places disponibles en rue reste lui, limité », explique la commune dans un prospectus qui aurait été récemment distribué chez tous les riverains d’une nouvelle zone bleue dans le secteur Nord, s’étendant grosso modo de la place Flagey à l’avenue de la Couronne.

A priori, l’idée est plutôt honorable: il est vrai qu’à Ixelles, comme presque partout en région bruxelloise, garer son véhicule est devenu un réel parcours du combattant. Le nouveau plan visant à « permettre aux habitants de se garer près de chez eux » et « offrir plus de stationnements dans les quartiers commerçants en y favorisant le stationnement de courte durée », on ne peut décemment qu’applaudir l’initiative, même si elle risque de coûter très cher aux conducteurs qui ne sont pas détenteurs d’une carte de riverain.

Outre ce souci, l’initiative souffre également de deux gros problèmes: le manque d’information et la gestion de la signalisation.

Premièrement, le manque d’information. Après avoir reçu trois procès-verbaux pour « absence de disque » en l’espace de deux jours, nous avons contacté Vinci Park, la société en charge des parkings publics. D’après notre interlocutrice, « des prospectus ont été distribués dans les boîtes aux lettres par la commune et disposés sur les pare-brises par nos soins ». Or, nous sommes certain de n’avoir pas reçu le dépliant sur notre véhicule, ni même d’en avoir trouvé une copie à domicile. Celui-ci est toutefois disponible en version PDF sur le site de la commune. Faut-il encore le savoir…

Deuxièmement, la gestion de la signalisation. De mémoire, il faut utiliser un disque de stationnement lorsque l’on se trouve dans une zone bleue et que celle-ci est indiquée par un panneau de type E13 (les distraits ouvriront leur code de la route). Or, avec la meilleure volonté du monde, nous n’avons jamais croisé sur notre chemin de tel panneau dans la zone où nous avons régulièrement été verbalisé. Toujours d’après notre interlocutrice de chez Vinci Park, « les panneaux de début et de fin de zone peuvent aller jusqu’à 3 km ». Mais lorsque celle-ci interroge sa base de données, elle constate « il n’y avait effectivement pas d’indication sur votre trajet ». Dès lors, où est la légitimité du procès-verbal? « Nous avons pensé à un marquage au sol, mais cela prend du temps et cela coûte de l’argent. » Oui, mais voyez-vous madame, c’est que cela nous coûte de l’argent à nous aussi…

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