« On pourra juger de la démocratie russe dans 100 ans »

(Belga) Le Premier ministre russe, Dmitri Medvedev, a estimé que l’on ne pourrait juger de la démocratie russe que dans un siècle, compte tenu de l’héritage de l’époque soviétique qui a pris fin il y a deux décennies seulement.

« Nous faisons seulement nos premiers pas en développant notre système politique et les institutions démocratiques dans notre pays, et il ne faut pas nous juger à l’aune des meilleurs », a déclaré M. Medvedev dans une interview à des médias européens, mise en ligne sur le site du gouvernement. Il a souligné que tant à l’époque des tsars que pendant la période soviétique il n’y avait en Russie « aucune démocratie ». Pour autant, M. Medvedev a reconnu qu’il n’y avait en la matière aucune variante possible : « Nous ne sommes en rien différents des pays européens, nous ne voyons pas de voie différente pour la démocratie, qui puisse être fondée sur des approches particulières de la Russie », a-t-il dit. « Mais la démocratie et le système politique, c’est vrai aussi, ont un caractère national, dans chaque pays », a-t-il cependant ajouté. L’ONG Human Rights Watch (HRW) a estimé dans son rapport annuel présenté début février que 2012 était « la pire année pour les droits de l’homme dans l’histoire récente en Russie » depuis la fin de l’URSS en 1991. L’opposition et les ONG russes ne cessent de dénoncer des atteintes accrues aux libertés depuis le retour au Kremlin en mai dernier de Vladimir Poutine. Ce dernier a estimé de son côté fin février qu’il n’y avait pas eu en 2012 de « problèmes particuliers avec les droits de l’homme ». (DEL)

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